de l’oeil et va s’unir avec quelques filets produits par
la seconde branche de la bifurcation du rameau
ethmoïdal ; l’autre, plus externe, se porte au dehors
de l ’orbite par le trou ou l’échancrure sus-orbitaire
et s’épanouit sur le front, en donnant des filets
à la peau, aux muscles et au périoste énviron-
nans.
Enfin , le troisième rameau du nerf ophthalmique
a été nommé lacrymal : il est situé vers le bord
temporal ou externe de l ’orbite, et se porte vers
la glande lacrymale. Avant de parvenir à celte
glande, il se divise en plusieurs filets : l ’un perce
la glande et se perd dans la conjonctive ; un autre
se distribue presqu’entièrement dans la glande; un
troisième, et quelquefois un quatrième, après avoir
percé aussi la glande, se partagent en sept ou huit
filamens, dont plusieurs passent dans la fosse temporale
par la fente sphéno-maxillaire, et s’unissent
à d’autres filets du nerf temporal profond : l’un
d’eux perce l ’os jugal, se porte sur la joue, et
s’unit avec des filets du nerf facial.
B. Dans les mammifères.
C’est par la fente , ou plutôt par le trou sphéno-
orbitaire, qui est en même-temps le trou optique,
que parvient dans l’orbite la branche ophthalmique
des mammifères. Elle se sépare des deux autres
branches dans l’intérieur du crâne, et elle rampe
dans l ’épaisseur de la dure-mère avec la troisième,
la quatrième et la sixième paire. Aussi-tôt qu’elle
est arrivée dans l’intérieur de l’orbite, elle se partage,
comme dans l’homme, en trois rameaux.
Celui du côté interne de l’orbite, qui correspond
au n a sa l, est le plus gros des trois. Il se divise
en cinq ou six ramuscules ; les uns pénètrent dans
les sinus frontaux par quelques petits trous de la
voûte orbitaire , qui sont assez sensibles dans le
mouton; d’autres, beaucoup plus grospénètrent
dans la cavité nasale par le trou orbitaire interne.
Enfermés dans un canal osseux, ils remontent
dans le crâne par les grands trous de la lame
criblée de l’ethmoïde que nous avons indiqués,
puis ils en ressortent par les trous ethmoidaux ,
pbum se distribuer sur la membrane nasale: ils
sont très-faciles à suivre dans les ruminans. Un ou
deux autres se rendent dans le muscle releveur
de la paupière supérieure. L ’un de ces ramuscules
encourt à la formation du ganglion lenticulaire.
De ce ganglion partent, dans le chien,
deux filets ciliaires qui se divisent ensuite, et trois
ou quatre filets dans le veau. Enfin, un ou plusieurs
de ces ramuscules vont se terminer dans le
muscle oblique inferieur et dans la glande de
Harderus, dont nous parlerons a 1 article du sens
de la vue , en traitant des larmes. Ces nerfs sont
sur-tout très-remarquables dans les ruminans.
Le rameau moyen de l’ophthalmique est supérieur.
Il est couché sous la voûte osseuse de 1 orbite
: il se divise en deux filets principaux. L un ,
externe, fournit deux filamens qui se perdent dans