l ’oeil s’éloigne davantage de la forme sphérique,
comme les cétacés, les poissons et les oiseaux,
cette membrane est maintenue par des parties dures
accessoires, ou par une plus grande solidilé dans
son tissu et une épaisseur plus considérable.
Dans l’homme et dans la plupart des mammifères
, la sclérotique est une membrane blanchâtre,
opaque, médiocrement épaisse, assez molle, hq
présentant au premier coup d’oeil aucune organisation
apparente ; mais se résolvant par la macération
en un tissu cellulaire composé de filets
entremêlés en tous sens. Cette structure se dé^
couvre sans préparation dans l ’oeil des cétacés,
et sur-tout dans celui de la baleine. Les parties
latérales de la sclérotique ont dans ce dernier
animal près d’un pouce, et son fond près d’mi
pouce et demi d’épaisseur : les parties latérales
sont très-dures. On voit en les coupant que leur
substance est formée de fibres qui ont l’apparence
tendineuse, et qui interceptent des mailles remplies
d’une autre substance comme fongueuse, plus brune
et plus flexible que ces fibres. La partie postérieure
est beaucoup plus molle, parce que les mailles
y sont plus grandes et en partie remplies d’une
substance huileuse. Ces deux parties, la molle et
la dure , sont séparées d’une manière tranchée,
et l’une ne passe point par degrés à la nature da
l’autre.
L e nerf optique parcourt la portion postérieure
de la sclérotique par un canal d’un pouce et demi
A rt. IV . De la sclérotique. 38y
de longueur, dont les parois sont formées par la
dure-mère ; et il est très - visible que les fibres
blanches , qui font la base de la sclérotique, se
détachent successivement de la face externe de
la dure-mère, dont elles semblent être un épa-
nouissentent. Cela pourroit décider, en faveur des
anciens, la question de savoir si la sclérotique est
ou non une continuation de la dure-mère question
assez difficile à résoudre dans les autres animaux
où ces deux membranes ne se touchent que dans
un espace tres-minee. L a sclérotique du marsouin
n'a que deux à trois lignes d’épaisseur*; mais elle
présente la même structure que celle de la baleine.
Celle des quadrupèdes proprement dits ne s’écarte
en rien d’essentiel de celle de l ’homme. L ’une
et l’autre sont généralement plus épaisses à leur
partie antérieure ; mais cette épaisseur vient clés
tendons des muscles de l’oeil qui s’y insèrent.
Dans le p h o q u e la sclérotique est épaisse par
devant, et encore plus par derrière; mais la zone
moyenne est mince et flexible.
La sclérotique des oiseaux est mince, flexible
et assez élastique par derrière. Elle a là un aspect
bleuâtre, assez brillant ; on n’y apperçoit point de
fibres distinctes. Elle ne reçoit' pas le nerf optique
par un simple trou, mais par un canal qui perce
obliquement son épaisseur. Sa partie antérieure
se divise en deux lames, dans l ’intervalle desquelles
est reçu un cercle de pièces osseuses , minces ,
dures, oblongues, qui empiètent les unes sur les
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