Avant de faire connoître les formes et les nombreuses
variétés auxquelles les plumes sont sujettes,
nous croyons utile de parler de leur structure ;
e t , pour en donner une idée plus nette , nous
allons indiquer de quelle manière elles se développent.
Lorsque le petit oiseau sort de l’oeuf, et pendant
les premiers jours de sa naissance, il est
recouvert de poils plus ou moins serrés, excepté
sur la région du ventre. Ces poils , qui varient
en couleur et en épaisseur, sortent de la peau
par faisceaux de dix: à douze. Ils sont implantés
dans un bulbe ou follicule qui paroît contenir le
rudiment ou la gaine de la plumé. En effet, quand,
au bout de quelques jours, la plume se manifeste
au dehors sous l ’apparence d’un tuyau noirâtre,
on voit que le faisceau commun des poils est adhérent
à son sommet, et que même il pénètre
dans l’intérieur de la gaine.
A mesure que la plume croît et se développe,
le poil tombe. Dans quelques familles, comme
celle des oiseaux de proie , il reste long - temps
adhérent à son extrémité, sous la forme d’une
espèce de duvet.
Les oiseaux n’ont de poils qu’à cette seule époque
de leur v ie; car lorsque, par la suite, les plumes
croissent de nouveau, comme dans le temps de
la mue , il n’y a pas d’apparence de poils.
Nous avons dit que la gaine de la plume se
manifestoit quelques jours après que l’oiseau étoit
sorti de l’oeuf : ce sont les pennes ou grandes
plumes des ailes et de la queue qui se manifestent
les premières ; puis les couvertures, et enfin les
petites plumes du corps.
Cette gaine est un tube fermé de toutes parts,
excepté à son extrémité implantée dans la peau.
On y remarque un petit trou , ou ombilic, par
lequel les vaisseaux sanguins pénètrent dans la
cavité du tube : aussi, lorsqu’on l ’arrache, produit-
pn une petite hémorrhagie.
Lorsque la gaine est sortie de la peau, elle se
fend par l’action desséchante de l’air et par la
force expansive des parties contenues. Il s’y fait
une déchirure longitudinale, et l’on en voit sortir
l’extrémité de la tige de la plume. Plus celle-ci
croît, plus la gaine se déchire, et ses tuniques
desséchées se détachent sous formes d’écailles.
légères et pellücides.
S i, dans ce période, on ouvre ce tuyau suivant
sa longueur, on observe qu’il est formé de couches
nombreuses et cylindriques d’une matièjre cornée
et transparente j et qu’il renferme un cylindre
d’une matière gélatineuse, dans laquelle rampent
des vaisseaux sanguins.
Le sommet de ce cylindre gélatineux est conique
et plus dur que le reste; il est enveloppé
d’une couche de matière noire, qui est le premier
rudiment des barbes de la plume.
L ’accroissement de ce cylindre gélatineux se
fait en longueur. L a partie conique, qui en fait
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