Dans les lapins , le nerf facial sort immédiatement
au dessous du cartilage de l ’oreille et du
trou auditif externe, dont il n’est même séparé
que par une petite saillie osseuse.
C. Dans les oiseaux et dans les reptiles.
Ce nerf facial existe ; mais il est grêle, parce
que ces animaux n’ayant point de lèvres, et leur
bouche , ainsi que la plus grande partie de leur
face , étant recouverte par une substance cornée
ou écailleuse , il doit y avoir peu de mobilité et
de sensibilité. Cependant on retrouve quelques-
uns des rameaux : ils sont difficiles à poursuivre
par la dissection , à la vérité ; mais leur tronc
existe constamment.
D. Dans les poissons.
L e nerf facial est très - considérable dans les
poissons cartilagineux. Tl se sépare du cerveau
par un seul tronc très-distinct du nerf auditif, qui
appartient ici à la cinquième paire ; mais bientôt
après, et dans la cavité même du crâne , il se sépare
en deux rameaux : l’un \ qui remonte en
dessus, et qui perce le crâne par un trou particulier
pour se distribuer sous la peau; l’autre, plus
gros, qui se porte horizontalement vers la cavité
de l’oreille, dans laquelle il pénètre par un trou
particulier. Parvenu dans cette cavité , il se porte
sous la vésicule qui contient la matière calcaire
amiiacée de l’oreille, où. il s’unit à la portion
auditive de la cinquième paire. Le tronc commun
perce ensuite la cavité de l ’oreille pour se porter
au dehors et se distribuer par un grand nombre
de ramifications aux parties molles qui enveloppent
la tête.
A R T I C L E VI .
Du n e r f acoustique, ou portion molle du n e r f
auditif.
A l ’article de l ’origine des nerfs dans chacune
des classes d’animaux, nous avons vu de quelle
manière se sépare l ’acoustique. Comme il est très-
court , et qu’il pénètre dans l ’organe presqu’aussi-
tôt après sa naissance, nous ne ferons, pour ainsi
dire, qu’indiquer ici ses rapports avec le facial ?
ou la portion dure dans la cavité cérébrale.
Dans l ’homme et dans les mammifères, il pénètre
avec le facial dans le cul-de-sac que forme
le conduit auditif interne du temporal, et il entre
dans le labyrinthe par plusieurs trous, dont le
nombre et la grandeur sont sujets à varier. Nous
indiquerons, à l ’article de l’oreille, sa distribution
ultérieure dans cet organe ; il est très mou, et on
n’y reconnoît point de fibres comme on en voit dans
tous les autres nerfs, l’olfactif excepté.
Dans les oiseaux, les deux nerfs sont à peu près
dans le même rapport. L ’acoustique est très-gros, mou
et rougeâtre : il est reçu dans un conduit profoiuj.
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