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de l’autre, et froncent ainsi la peau qui recouvre
l ’origine du nez.
Enfin, la troisième paire de muscles peaussiers,
dans l’homme, occupe toute la partie antérieure
du col : c’est une espèce de membrane charnue
située immédiatement au dessous de la peau; elle
s’étend de la partie antérieure de la poitrine,
où elle prend naissance , par des fibres charnues,
grêles et très-distantes, sur le tissu cellulaire qui
recouvre les muscles grand pectoral et deltoïde,
jusque sur les parties latérales des joues, ou elle
s’attache en partie à la mâchoire inférieure et en
partie à l ’arcade zygomatique.
Ces muscles sont extrêmement minces, mais
très-lâches dans la partie inférieure du col; ils
deviennent plus épais à mesure qu’ils se rétrécissent.
Il est assez difficile de déterminer l ’action de ces
musclespeaussiers ( thoraco-J'aciens'j. Ils agissent
sur la bouche par leur union aux muscles des
lèvres ; ils entrent ainsi pour beaucoup dans l’expression
de la physionomie ; ils froncent les tégumens
du col et du menton, et y produisent des rides
très-remarquables.
Il y a bien encore quelques fibres musculaires
sous la peau des bourses génitales de l’homme,
qu’on nomme le dcirtos ; mais ces fibres sont tres-
grêles; elles varient beaucoup, et ne constituent
pas un muscle proprement dit : elles sont destinées
à froncer la peau de ces parties.
Dans tous les mammifères , on retrouve les
mêmes muscles peaussiers. Ceux de la tête sont
ordinairement moins prononcés ; mais aussi celui
du col est plus fort, et il y en a un particulier
qui, de toute la peau du ventre et même des
cuisses , vient s’insérer à l’humérus.
Dans les singes et dans les chiens, il y a un
oGcipito-frontal : il est aussi très-mince ; mais ses
fibres charnues sont proportionnellement plus
longues. En outre, on trouve sous la peau de
■ la face des fibres charnues qui lui communiquent
le mouvement qui fait froncer dans ces animaux
la partie latérale des joues et du nez.
L e peaussier du col, dans les singes f tient à
la peau par un tissu cellulaire très-serré; il se
prolonge sur la face et va s’unir avec les fibres
que nous venons de faire connoître. Dans les
chiens, nous n’avons vu que des fibres charnues
très-grêles sur le col.
L e peaussier- du ventre, dans ces animaux,
est .aussi fort adhérent à la peau. Ses fibres
recouvrent la poitrine et l’abdomen; elles viennent
toutes se réunir sous l’aisselle, où elles
s’attachent par un ou deux tendons au dessous de
la* tête de l’humérus avec le tendon du grand
pectoral. Ce peaussier du ventre, dans tous les
mammifères, a la même insertion, ‘de sorte qu’il
sert aux mouvemens du bras, et qu’on pourroit
le nommer dermo-hwnérien.
Dans les quadrumanes, les chéiroptères et les
N n a