L a couleur dépend de celle du tissu muqueux ,
ainsi que nous l’avons déjà dit.
Dans l'homme les ongles se manifestent dès le
troisième mois de la conception. Le développement
a lieu à peu près de même que dans la corne
à cheville osseuse que nous avons déjà décrite. Ce
ne sont d’abord que des espèces de cartilages qui
prennent de plus en plus la consistance nécessaire.
Presque tous les animaux naissent ainsi avec leurs
ongles plus ou moins développés.
Les ongles de l’homme et de la plupart des onguiculés
paroissent formés de couches superposées ,
extrêmement minces. Les lames antérieures sont
plus longues que celles de la face inférieure. De
sorte qu’à leur surface on ne s’apperçoit pas de
cette sorte d’imbrication ; mais dans les maladies,
et par une coupe transversale de l’ongle , lorsqu’il
est bien desséché , cette structure devient manifeste.
Souvent on voit, à la superficie de l’ongle,
des stries ou côtes parallèles , très-fines et longitudinales,
qui paroissent dues à la manière dont cette
partie s’est moulée sur les papilles qu’elle recouvre.
Les ongles semblent destinés à protéger l’extrémité
des doigts. Us manquent généralement aux
doigts que les animaux n’emploient ni pour marcher
ni pour saisir. Nous en avons des exemples
dans les chauve-souris, dans les ailes des oiseaux,
à l’exception de quelques espèces des genres ka-
michi (palamedea) vanneau, plu vie r et ja can û ,
dans les nageoires de plusieurs tortues, et les pattes
de quelques autres reptiles aquatiques, comme les
grenouilles , les salamandres, etc. Enfin dans les
membres ou nageoires de poissons.
Les oiseaux n’ont généralement d’ongles qu’aux
doigts des pieds de derrière : ils sont forts et semblables
à ceux des carnassiers , dans les oiseaux
de proie ; plats dans les palmipèdes 5 grêles ,
pointus et très-alongés sur le doigt postérieur des
alouettes et desjacan as. ( P a r ra . L in.)
L ’ongle est dentelé sur l’un de ses côtés dans le
doigt du milieu des engoulevents ( Caprimulgus.
Lin. ) , et des hérons.
Il y a un ongle surnuméraire ou à cheville
osseuse , une sorte de corne sur les tarses du plus
grand nombre des gallinacées. On le nomme éperon
ou ergot. Le paon de la Chine ( pavo bicalca~
ratus ) en a deux. Us deviennent fort longs dans
le coq. On fait même l’expérience curieuse de
coùper cet ergot lorsqu’on chapone les poulets
pour le fixer à la place de la crête. U prend là de
nouveau racine , et acquiert un très-grand accroissement.
Les ongles n’ offrent aucune particularité dans
les reptiles.
L ’analyse des ongles a donné aux chimistes à peu
près les mêmes résultats que celle des poils et des
plumes , parties avec lesquelles ils ont beaucoup
de rapport, et, par le mode de développement et
par la structure.
Les sabots diffèrent des ongles , parce qu’ils