doivent orner leurs ailes sont alors sous un état
de mucosité assez semblable à celle qu’on trouve
sons la peau des chenilles. Les couleurs des
araignées sont aussi dues à cette mucosité : on la
trouve sous leur peau ; elle a l’apparence de
petits points glanduleux dont les nuances varient
beaucoup. Mais * dans les coléoptères et dans plusieurs
autres ordres, les couleurs de la peau sont
fondues dans son tissu corné, à peu près comme
celles des testacés le sont dans leurs coquilles
calcaires.
Parmi les zoophytes, il n’est qu’un petit nombre
d’espèces dans lesquelles on puisse distinguer le
tissu muqueux; il est même si mince alors qu’on
ne peut le séparer de la peau : c’est ce qui a
lieu dans quelques astéries et dans les actinies.
Il paroît se confondre avec le test calcaire qui
sert de demeure à plusieurs autres : c’est ce qu’on
observe dans plusieurs espèces d’oursins , de
corcilines, dans les cératopbytes et dans beaucoup
de lithophytes,
5°. D u tissu p a p illa ire .
Les anatomistes ont désigné sous ce nom la partie
de la peau qui se trouve entre le cuir et le corps
muqueux. Ce n’est point une couche membraneuse
comme l’épiderme, mais une surface ^produite par
l ’aggrégation et le rapprochement d’une infinité
de petits tubercules de formes diverses, qu’on croit
être produits par les dernières extrémités des nerfs
cutanés: aussi les nomme-t-on mammelons ou
papilles nerveuses.
Quoique ces tubercules soient de figures très-
différentes , leur structure est à peu près la même.
On la développe assez facilement par la macération
dans l’eau, continuée pendant quelques jours;
on voit alors que chacun d’eux est formé pat le
rapprochement de fibrilles réunies par leurs bases
à peu près comme les poils d’un pinceau. Tantôt
les fibrilles du centre sont plus longues que celles
de la circonférence, alors la pupille est de figure
conique ; tantôt elles sont à peu près de même
longueur, et alors le mammelon est applati.
C’est principalement dans ces papilles que réside
le sens du toucher : aussi les voit-on en plus grand
nombre et beaucoup plus prononcées sur la langue,
sur les lèvres et sur les extrémités des doigts.
Dans l’homme, les mammelons sont sur - tout
remarquables sous la plante des pieds et à la paume
des mains ; ils sont très-serrés et très-rapprochés
les uns des autres, distribués sur des lignes qui
correspondent à celles que l’on voit à Pextérieur,
et dont nous avons déjà parlé en traitant de l’épiderme.
Ceux qui se trouvent sous les ongles forment
une surface veloutée, dont les fibrilles très-serrées
sont toutes obliquement dirigées vers l’extrémité
du doigt. Les fibrilles des lèvres sont disposées de
la meme manière ; mais elles sont encore plus
déliées, plus longues et plus serrées entre elles.
Il en est à peu près de même dans tous les