5 iS X I I Ie L eçon. D e Voreille.
de l’histoire naturelle ordinaire ; il suffit de renvoyer
nos lecteurs aux gravures qui représentent
les quadrupèdes.
d. L e s éminences. Les éminences de l ’oreille
humaine sont, 1°. ce repli de son bord supérieur
et postérieur, nommé- Vhélix : il rentre en dedans
au bas de sa partie antérieure, et se termine au
dessus et en arrière du trou auditif ; 20. cette
saillie aiguë, presque parallèle à l’hélix, en arrière,
qui traverse ensuite l’oreille obliquement, et qu’on
nomme Vanthélixy 5°.-d’éminence située au devant
du trou auditif et nommée tragus • 4°. celle qui
est située derrière, et qui termine l’anthélix par
en bas , et qu’on nomme antiiragus.
Le repli qui forme l’hélix diminue dans les
singes, disparoît dans les sapajous, les sagouins
et dans tous les autres animaux ; tons ont le bord
de l ’oreille tranchant. L ’authèlix s’applanit , ou
est remplacé par une éminence trajrsverse située
très-profondement.
Le tragus , qui se voit encore dans le chien y
se réduit dans les lièvres , les chevaux, etc., à
une légère avance du bord supérieur de la conque
sur l’inférieur.
C’est sur-tout dans les chauve - souris que le
tragus est développé , et qu’il prend des formes
singulières.
J J oreillard l’a si grand, qu’on a supposé à cet
animal une conque double ; il est fourchu dans
Art. VII. Du méat a u d itif externe. 5 19
le Vesp. spasma; dentelé dans le V. leporinus
et dans le j r , crenatus; ovale, arondi, pointu, etc.,
dans d’autres espèces. Il peut servir à empêcher
l’irruption trop violente de l’air dans l’oreille
lorsque l’animal vole. L ’antitragus des chauve-
souris est généralement arrondi ; il se prolonge quelquefois
en avant par delà le tragus, jusqu’au coin
de la bouche : cela est ainsi dans le D . molossus.
Dans quelques musaraignes, c’est l ’antitragus
qui sert d’opercule à l ’oreille; il la ferme très-
exactement dans, le musaraigne aquatique de
Daubenton.
e. L a composition. L ’oreille externe de l’homme
n’est faite que d’une pièce; le pavillon devient
tubuleux , et se continue ainsi jusqu’au méat osseux
auquel il se soude. Seulement on remarque une
fente ou incision irrégulière.
Dans les animaux dont les oreilles sont un
peu longues et très-mobiles , le tube de l’oreille
est partagé en deux parties , dont l’une tient à la
conque ; l’autre forme un cartilage particulier et
tubuleux, qui s’attache au méat osseux par un
ligament, et qui a , ainsi que la portion qui tient
à la conque, une fente longitudinale. Il resuite
de cette division que le tube peut se raccourcir
et s’alonger, comme se dilater et se rétrécir.
Ces animaux ont de plus un troisième cartilage,
applati, posé au dessus de la partie tubiforme,
ne faisant point partie de la concavité de l’oreille,
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