i i6 IX e L eçon. B u cerv. des an. vertèbres.
que la volonté 'ni l’imagination y entrent pour
rien, souvent même sans que nous soyons avertis
du véritable endroit affecté, ou du mouvement
qui a lieu.
Un exemple de sympathie due à l’union de nerfs
entre eux est l ’éternuement qui suit les irritations
des narines j ceux des nerfs des narines qui viennent
de la branche ophthalmique de la cinquième
paire tiennent par le moyen du grand sympathique
aux nerfs du diaphragme, et c’est par cette
voie que l’ébranlement se communique. L ’éternuement
qui a lieu lorsqu’on regarde une vive
lumière est dû à l’union des nerfs ciliaires avec
le nerf de la'cinquième paire. L ’irritation se communique
au nez et de là au diaphragme.
Un autre exemple de même genre consiste dans
les grands changemens que les yeux présentent
dans les diverses maladies de l’interieur du corps.
Ces changemens, si importuns pour le médecin,
sont presque tous dus à l’union du nerf grand-
sympathique avec celui de la cinquième pajre et
par lui avec les ciliaires.
Des sympathies ont lieu encore plus fréquemment,
lorsque différentes parties du corps reçoivent
des branches d’un même nerf, qui peuvent communiquer
l’irritation.
Telles sont les larmes qu’excite une odeur forte;
elles viennent de ce que le nerf ophthalmique
donne en même temps des branches a u x narines
et à la glande lacrymale.
Le vomissement que produit un doigt enfoncé
dans la gorge est dû à ce que la huitième paire
se distribue au pharynx et à l’estomac y etc.
Cette huitième paire ou ce nerf vague, et le
grand intercostal ou trisplanchnique sont précisément
les nerfs qui produisent le plus de ces sortes
de phénomènes, parce qu’ils se distribuent a un
grand nombre de parties , et qu’ils contractent des
unions avec beaucoup d’autres nerfs : aussi ont-ils
été nommés g ran d et moyen sympathique.
Pour terminer ce tableau rapide de 1 action du
système nerveux ,* il faudroit indiquer aussi 1 action
que les systèmes nerveux de deux individus
différens peuvent exercer l’un sur l’autre. Labus
qu’en ont fait des charlatans, et l’exagération avec
laquelle ils en ont parlé, l ’ont tellement décriée ,
qu’il est presque interdit aux philosophie d’en
parler.
Il faut avouer qu’il est très - difficile, dans les
expériences qui l’ont pour objet, de distinguer
l’effet de l’imagination de la personne mise en
expérience d’avec l’effet physique produit par la
personne qui agit sur elle , et le problème se
trouve souvent très-compliqué. Cependant les effets
obtenus sur des personnes déjà sans connoissance
avant que l’opération commençât, ceux qui ont
lieu sur les autres personnes après que l’opération
même leur a fait perdre connoissance, et ceux
que présentent les animaux, ne permettent guère»
de douter que la proximité de deux corps animés <*
U &