56a X I e L eçon. Nerfs des an. saris vertèb.
ni des holothuries ; une espèce de ce dernier genre
ayant même été nommée autrefois, avec assez de
raison , oursin coriace,
Les actinies et les méduses forment, dans la
classe des zoophytes, une seconde famille qui approche
assez de la précédente, et sur-tout du genre
des holothuries, par l’arrangement de ses parties
internes ; mais il n’a pas été possible d’y rien
appercevoir qui pût être pris pour des nerfs.
Quant aux hydres ou polypes^ à bras et aux
genres voisins, qui forment avec les animaux des
coraux, la troisième et la plus simple famille des
zoophytes , nous avons déjà eu occasion de dire
plusieurs fois, qu’on n’observe dans leurs corps
qu’une pulpe gélatineuse et homogène, sans organisation
apparente.
Cependant tous ces animaux ont des sensations
très-distinctes. Non-seulement leur toucher est fort
délicat5 non-seulement ils s’apperçoivent des mou-
vemens, qui agitent l’eau dans laquelle ils se
tiennent, mais ils sentent parfaitement les degrés
de la chaleur et de la lumière. L ’expansion clés
actinies correspond parfaitement à la sérénité de
l ’air ; le polype à bras s’apperçoit très-bien de la
présence de la lumière : il l’aime et il se dirige
constamment vers elle.
Les animaux microscopiques paroissent se rapprocher
en partie de la nature des hydres pas
leur substance uniforme et gélatineuse. 3 il y en
Art. VIII. Animaux sans nerfs. 563
a cependant quelques-uns dans lesquels on remarque
une organisation plus compliquée et plusieurs sortes
de viscères intérieurs $ mais on imagine aisément
que nous n’avons pas même songé à nous assurer
p’ils possèdent ou non un systêpie nerveux.