sarig veineux qui pourroit comprimer le cerveau.
Tous les sinus dégorgent le sang qu’ils contiennent,
soit directement, soit médiatement, dans
une sorte de dilatation , qu’on nomme golfe des
jugulaires. Ce golfe eét situé au .dessus du trou
déchiré postérieur, par lequel la veine sort du
crâne.
Les sinus de l ’homme sont le longitudinal
-postérieur, qui règne le long du bord convexe
de la faux ; le longitudinal inférieur, situé sur
son bord concave ; le droit, qui de l’extrémité
postérieure du précédent va s’aboucher avec l’un
oui autre des sinus latéraux. Ceux-ci se distinguent
en droit et en gauche ; l’un reçoit ordinairement
a lui seul le sang du sinus longitudinal supérieur;
l’autre reçoit aussi le plus ordinairement celui qui
est contenu dans le sinus droit. Ils suivent chacun
de leur côté le sillon tracé entre le cerveau et le
cervelet à la base du rocher ; ils descendent et
suivent son bord postérieur jusqu’au golfe des
jugulaires. ,
Le sinus circulaire de la selle sphénoïdale
entoure la glande pituitaire ; il se décharge dans
deux grands réservoirs situés sur les côtés de la
selle, nommés sinus caverneux , au milieu desquels
baignent dans le sang l'artère carotide ej
plusieurs paires de nerfs. On nomme pètreux
inférieur un conduit veineux qui va du sinus caverneux
au golfe du jugulaire; enfin, l’on a désigné %
sous le nom de sinus pètreux supérieur, un autre
petit conduit qui suit l’angle saillant du rocher et
qui débouche dans le sinus droit.
Les vaisseaux sanguins de l’intérieur du crâne
des mammifères ne diffèrent de ceux de l’homme
que par leur position. Nous avons indiqué dans
la huitième leçon les cavités de l’intérieur du
crâne et les sillons qui y sont tracés. Ces sillons
étant les traces des vaisseaux indiquent jusqu’à un
certain point leur position. Ainsi, d’après la description
du canal carotidien, du trou épineux et
du trou vertébral, on voit les points desquels
partent les artères. Quant à celles du cerveau,
elles sont à peu près disposées comme celles de
l’homme ; mais elles suivent d’autres courbures
déterminées par les formes des lobes.
Cependant il est une disposition particulière des
vaisseaux autour de l’artère carotide, au moment
où ce vaisseau pénètre dans le crâne : c’est ce
que les anciens anatomistes ont nommé réseau
admirable ( rete mirabile ). On avoit avancé
d’abord que cette disposition de. vaisseaux existait
dans l’homme; mais il est bien reconnu maintenant
qu’on ne la retrouve que dans un certain
nombre d’animaux. Voici sa distribution la plus
générale : le réseau admirable est le produit d’un
plexus d’artérioles rameuses qui proviennent de
l’artère carotide, et qui entourent la glande pituitaire.
Tous ces ramuscules dans lesquels l’artère
sembloit s’être dissoute d’abord se réunissent de