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en quinconce , de façon qu il y en a autant d une
espèce que de l’autre. Il n’y a point de papilles
fungiformes dans tout cet espace , ou je crois
qu’elles sont remplacées par celles en faisceaux ,
comme les coniques le sont par celles à étuis
cornés. La partie postérieure de la langue reprend
la nature ordinaire des tégumens. Les papilles à
calyce y sont plus petites à proportion que dans
les autres genres , et disposées sur deux lignes
qui se rapprochent en arrière. Dans le chat ord
in a ire , on voit quelquefois sur les côtés en arrière
, des papilles fungiformes pendantes au bout
de très-longs pédicules. Les civettes ont une langue
semblable a celle des chats.
Les sarigues ont aussi à la partie moyenne
et antérieure des étuis ou écailles cornées , recourbées
en arrière,; mais elles se terminent en coins
ou en tranchans arrondis. L a pointe de leur langue
a des dentelures en forme de frange, il n’y
a que trois glandes à calyce. Les phalang&rs ont
la langue douce, comme les autres carnassiers,
chiens , ours , martes , phoques, etc. qui tous
ne diffèrent presque point de l’homme par cet organe
, et ne diffèrent même entre eux que par
le nombre de leurs papilles à calyce.
Il y .e n a cinq dans la marte dix dans le ra-
mn deux grandes et quelques-unes très-petites
dans le blaireau ; je n’en ai pu compter que
quatre , très-petites , dans un grand chien : il y en
trois grandes dans la hyène. Tout l’espace situe
entre les papilles à calyce et l’épiglotte , est garni
de grosses papilles coniques , fort aiguës, et plus
serrées.
Une des langues les plus singulières parmi
celles des Tongeurs , est celle du p o r c -é p ic , qui
a sur les côtés , vers le bout , de larges écailles à
deux et trois pointes terminées en coin ; le reste
de sa surface est comme à l’ordinaire. Il n’y a
que deux grosses papilles à calyce. Les autres
rongeurs n’ont rien de bien différent de l ’homme,
si ce n’est le nombre des papilles à calyce qui
est toujours moindre.
Les édentés à long museau , fourmiliers , tatous
, oryctéropes , ont tous la langue longue ,
étroite , pointue et singulièrement lisse : dans les
deux derniers on ne voit bien les papilles coniques
qu’avec la loupe; et dans les fou rm ilie rs
proprement dits, on n’en voit d’aucune espèce.
Il n’y a que trois papilles à calyce dans Yorycté-
rope , et deux seulement dans le tatou.
Les paresseux ont la’ langue ronde par le bout,
les papilles coniques et fungiformes peu dével-
loppées , et celles à calyce au nombre de deux
seulement.
Les langues des pachydermes sont aussi peu
hérissées.
Dans les ruminans, les papilles coniques qui recouvrent
la moitié antérieure sont nombreuses ,
serrées , fines, et terminées chacune par un filet
corné, mais encore flexible, qui se recourbe en
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