54 V l i r Leçon. Ostéologie de la tête.
elle , et dont nous venons de pa rle r, est formé
en g r a n d e partie par l'apophyse basilaire de-l’os
occipital, et se nomme fosse basilaire.
Du côté de chaque apophyse clinoïde, part une :
arête saillante qui se dirige obliquement en arrière,
et qui achève d’enceindre par devant la grande fosse
cérébelleuse ; cette arête appartient au rocher du !
temporal.' Le contour de cette fosse en arrière est
cerné par une ligne saillante qui part, comme les|
branches d’une croix , d’une tubérosité moyenne:
et interneN de l’os occipital, de laquelle part ega- j
lement une autre ligne saillante qui descend jusqu’au
bord du grand trou occipital, et divise ainsi
la fosse cérébelleuse en deux dans sa longueur.
On remarque encore dans cette fesse des em.pi eintes i
vasculaires dont nous parlerons ailleurs.
L a fosse antérieure est celle dont le niveau est
le plus élevé. Elle est située au-dessus des orbites
et du nez; elle s’unit par-devant, sans aucune séparation
marquée, à la voûte supérieure du crâne;
en arrière, elle est séparée des fosses moyennes
par une vive arete concave en arriete, formée par
l ’aile orbitaire du sphénoïde. Ces deux arêtes se
portent vers la ligne moyenne et en arrière; elles
se terminent presque vis-a-vis les apophyses cli-
noïdes postérieures, mais un peu plus en dehors,
chacune par un crochet appelé apophyse clinoïde
antérieure. L ’intervalle situé entre ces deux crochets
est une autre arête moins vive qui achève
de cerner en arrière la fosse antérieure du crâne.
Le milieu de cette fosse est plus enfoncé ; il est
formé par la lame criblée de l’ethmoïde qui porte
dans son milieu une arête tranchante en forme de
soc de charrue, appelée la crête de coq ou crête
ethmoïdale ; ses parties latérales sont bombées
et raboteuses.
S Les fosses moyennes du crâne occupent l’espace
qui est entre la fosse antérieure et la postérieure.
Ainsi nous avons déjà indiqué leurs limites. Leur
niveau est intermédiaire entre celui des deux autres :
comme la fosse antérieure et la postérieure occupent
plus d’étendue à la partie moyenne que sur leurs
côtés, elles s’y rapprochent beaucoup l ’une' de
lfautre. L ’intervalle qui les y sépare et qui est placé
entre les quatre apophyses clinoïdes, est plus élevé
que les fosses moyennes, et porte le nom de selle
turcique ou sphénoïdale.
§ B. Dans les mammifères.
| Les trois grandes fosses de la base du crâne existent
dans les mammifères; mais elles y deviennent
«autant moins profondes , et les éminences qui
leur servent de bornes s’affaissent d’autant plus ,
que l’on s’éloigne davantage de l ’homme. On s’ape
rç o it déjà dans le jocho que la fosse du cervelet
wt presque de niveau avec les fosses moyennes ;
que la selle turcique est plus affaissée , et l’arête
dés petites ailes moins vive. L a lame criblée de
1 étlmioide est plus enfoncée, et elle n’a point de
crête. •