ordinairement du nerf cinq ou six branches qui
se portent en bas et en dedans vers le corps des
vertèbres. Elles s’unissent là et il en résulte un
cordon particulier qui pénètre dans le bas-ventre
par une ouverture du diaphragme, muscle auquel
il donne quelques filets : on nomme ce cordon
n e r f splanchnique.
Arrivé dans le bas-ventre, le cordon dont nous
venons de parler s’applatit presqu’aussitôt et forme
une espèce de lunule nerveuse au de vant de l’aorte.
Sa forme Fa fait désigner sous le nom de ganglion
sémi-lunaire. Inférieurement, il se joint à celai
du côté opposé. Il en sort un grand nombre de
filamens : les uns sont pour le diaphragme ; beaucoup
d’autres se portent sous forme de plexus autour
de l ’aorte et des artères rénale, coeliaque et mé*
sentérique supérieure.
On nomme en particulier plexus solaire celui
qui enveloppe l’artère coeliaque , et qui reçoit
beaucoup de filets de la paire vague. Les autres
plexus ont tiré aussi leur nom de leur situation
sur les artères coronaire stomachique , splénique,
et hépatique.
Quant au tronc même du gçand sympathique,
que nous avons laissé dans la poitrine , il continue
de descendre jusqu’au diaphragme3 mais du,dernier
ganglion thoracique, et quelquefois de l’avant-
dernier, il se détache un filet appelé petit nerf
splanchnique qui va s’unir au grand, lors de son
passage au travers du diaphragme.
L a manière d’être du grand sympathique dans
Fîntérieur du bas-ventre est à peu près la même
que dans la poitrine. Il éprouve sur chaque vertèbre
lombaire un renflement auquel viennent se
rendre deux ou trois filets de chacune des paires
lombaires. Il s’en détache aussi beaucoup de filets
qui vont se joindre aux plexus que nous avons
fait connaître. Us en forment un particulier autour
de l’artère mésentérique inférieure 3 des artères
spermatiques et hypogastriques, dont ils prennent
les noms. Le dernier plexus donne des filets à
toutes les altères voisines, au colon et au rectum,
aux uretères , à la vessie et aux parties de la génération.
.
Parvenu dans le bassin, le grand sympathique
continue de se porter sur l’os sacrum ; arrivé vers
les vertèbres caudales , les deux troncs devenus
très-grêles s’unissent et forment un dèrnier ganglion.
Dans ce trajet il y a autant de renfïemens
que de nerfs sacrés : il arrive cependant quelquefois
qu’il n’y a point du tout de ganglion.
Ainsi se termine le nerf grand sympathique dans
l’homme.
B. Dans fes mammifères.
Le nerf grand sympathique des mammifères
est à peu près semblable à celui de l’homme. Nous
allons en présenter une description faite d’après
des recherches exactes dans le lo u p , le raton
le porc-épic, le mouton et le veau.
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