par une substance spongieuse blanche, et qui paroît
au premier coup d’oeil semblable à la moelle du
sureau ( sambucus ).
L a couleur des poils paroît en partie due à
celle du tissu muqueux ; puisque , comme nous
l ’avons dit, dans lès animaux dont le pelage est
pie ou de diverses couleurs , les différentes taches
que forment les poils indiquent celles de la peau
qu’ils recouvrent.
Dans l’espèce humaine même, il y a des rapports
marqués. Les nègres ont généralement les cheveux
noirs ; les individus qui ont les cheveux roux ont souvent
à la peau des taches de son ou de rousseur.
Ceux qui ont les cheveux noirs ont le teint plus
brun que les personnes blondes.
L a couleur des poils réside dans leur substance
cornée, et non dans leur moelle , qui est ordinairement
blanche. Cela est sur-tout évident dans les
piquans du porc-épic. Les couleurs varient presqu’à
l ’infini, il y a des poils qui ont des couleurs différentes
dans diverses parties de leur longueur. On
peut consulter sur cet objet les ouvrages des naturalistes.
L a forme des poils est le plus souvent ronde
comme dans les cheveux, les crins ; ils sont applatis
sur la queue de Vhippopotame et sur le corps du
tamanoir ; onduleux et comme gauffrés dans plusieurs
espèces de ruminahs , et plus particulièrement
dans le musc ( mcschus moschiferus ).
Leur surface présente des cannelures en spirale
dans les mulets ; ils sont fins, longs et soyeux dans
quelques variétés de chèvres , de chats, etc.;
ils sont crépus et frisés dans les béliers,• ils sont
roides et dressés dans les cochons, les hérissons, les
porc-épics, vetc. Leur grande épaisseur, dans ces
deux derniers, leur a fait donner le nom à’épines.
Dans les animaux domestiques, le climat influe
beaucoup sur la nature, des poils. Dans le nord,
ils deviennent longs et roides, comme on le voit
au chien de S ib é rie , au bélier d ’Is lan d e , etc.
Dans le climat d’Espagne et de la Syrie, ils deviennent
touffus, fins, soyeux : tels sont les moutons
d’E sp a g n e , les chiens de Malte ou bichons ,
les chèvres , les chats et les lapins d ’A n go ra .
Dans les pays très-chauds, ils deviennent ra re s ,
ou se perdent tout-à-fait, comme dans les chiens
de Guinée, nommés vulgairement chiens turcs,
et aux moutons d’A fr iq u e et des Indes.
On a désigné par des noms divers toutes les
variations que présentent les poils, par rapport
à la partie qu’ils recouvrent ; et c’est delà que sont
venus les noms de cheveux, de c ils , de sourcils y
de moustaches, de b a rb e , etc.
Tous les mammifères, à l’exception des cétacés,
ont des poils plus ou moins nombreux : nous allons
indiquer brièvement leur disposition dans les différentes
familles.
L ’homme a tout le corps couvert de poils rares ,
mais si fins dans quelques parties, qu’on a beaucoup
de peine a les appercevoir. Ceux de la tete
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