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 derrière  le  globe  de  l’oeil,  et qui  forme  de chaque  
 côté  un  tendon  mince  qui  ya  s’insérer  à  l’extrémité  
 correspondante  du  bord  libre  de  cette  troisième  
 paupière. 
 Les  salamandres  îi’ont  que  deux  paupières  
 horizontales,  charnues  et  très-peu  mobiles.  Ils  ne  
 paroît  pas  qu’elles  puissent  entièrement  couvrir  
 l ’oeil. 
 E .  Dans  les poissons. 
 Dans  la  plupart  des  poissons,  il  n’y   a  aucune  
 paupière  mobile.  Dans  quelques - uns ,  ainsi  que  
 nous  l’avons  déjà  vu,  la  peau  passe  devant  l’oeil  
 sans  même  former  un  repli;  d’autres  n’ont  que  
 de  légères  saillies,  dés  espèces  de  sourcils  plutôt  
 que  des paupières.  La   plupart  des  poissons  osseux  
 ont,  à  chaque  angle  de  l’orbite,  un  voile  vertical  
 et immobile ,  qui n’en  couvre  qu’une  petite  partie.  
 C’est ce qu’on peut voir aisément dans le maquereau,  
 le  saumon ,  etc. 
 L e   poisson -  lune  (  tetraodon  mola)  nous  a  
 présenté  une  particularité  que  nous  n’avons  point  
 vue  ailleurs.  Son  oeil  peut  être  entièrement  couvert  
 par  une  paupière  percée  circuîairëment,  et  
 qui  se  ferme  au  moyen  d’un  vrai  Sphincter. Cinq  
 muscles  disposés en rayons,  et  s’attachant  au  fond  
 de  l’orbite,  en  dilatent  l’ouverture. 
 F.  Dans  les  mollusques. 
 lies  seiches  et  les  mollusques  qui  n’ont  pas  les  
 yeux à l’extrémité de leurs tentacules, n’ont aucune  
 paupière.  L a   peau  couvre  l’oe il,  comme  dans  les  
 serpens  et  les  anguilles  ;  mais  les  limaces}  les  
 escargots,  etc.,  ont  une  organisation  bien  plus  
 compliquée  et plus  sûr-e  que  des  paupières  pour  
 protéger  leur  oeil. 
 Çet oeil  est situé  à  l’extréinité d’un  tube charnu,  
 nommé  corne  ou  tentacule  ,  qui  peut  rentrer  en  
 entier dans  la  tête,  ou  qui  peut  en sortir  en se  déroulant  
 comme  un doigt de gant.  Nous avons décrit,  
 dans notre premier  vo lum ep a g e  4 i 5 , les muscles  
 qui  retirent  le  limaçon dans sa  coquille.  A chacun  
 d’eux,  sur  son  bord  externe  s’attache  le  muscle  
 particulier  d’un  des  yeux.  Ce  muscle  pénètre  
 dans  l’intérieur  de  la  corne  et  va  se  fixer  à  son  
 extrémité,  en  sorte  que  lorsqu’il  se  contracte,  et  
 encore  mieux  lorsqu’il  est aidé  par  la  eontraction  
 du  grand muscle  du  corps,  il  tire  cette  extrémité  
 de  la  corne  en  dedans,  comme  lorsqu’on  veut  
 retourner  un  bas.  Des  fibres  annulaires  qui  entourent  
 toute  la  longueur  de  cette  même  corne  
 la  déroulent  en  se  contractant  sucpessiyement,  et  
 reproduisent ainsi l’oeil au dehors.  Dans  la  limace  
 «ans  coque,  les muscles  réfracteurs  des  yeux  s’attachent  
 simplement  à  la masse  charnue  qui  forme  
 le  pied.  Les  cornes  ou  tentacules  inférieurs  qui  
 ne portent point  d’yeux ont le  même^mécanisme, 
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