celle de l ’homme par la manière dont elle est
attachée au crâne, ni par les os dont elle est composée4.
La grande différence de sa forme provient
de ce que les os du palais et les os maxillaires
sont plus alongés, à proportion de leur hauteur,
et de ce que leur partie antérieure, au lieu d’être
presque verticale, est plus ou moins inclinée en
avant.
Ce prolongement de la face diffère beaucoup,
selon les espèces. On peut le déterminer par l’angle
que fait son plan antérieur avec sa base ou le
palais. Cet angle est d’autant plus aigu que la faee
est plus alongée.
Il n’y a souvent qu’un seul os du nez fort étroit.
Les sapajous l’ont toujours double. L ’intervalle
entre les orbites est plus étroit que dans l’homme;
il se réduit même quelquefois en arrière à une
simple cloison : cela est ainsi dans les guenons et
dans les sapajous ; mais les orangs;, les magoU
et les alouates ont cet intervalle assez épais pour
que les fosses nasales remontent jusques-là.
La face des carnassiers se distingue de celle
des précédens. Premièrement , parce que les
apophyses montantes des os maxillaires sont beaucoup
plus larges ce qui repousse les orbites sur
les côtés; secondement, parce que leur face orbitaire
ne forme point le plancher de l’orbite, mais
sa paroi antérieure ; troisièmement, parce que
l’os de la pommette ne s’articule ni avec le frontal,
ni avec le sphénoïde, et qu’il ne contribue a
former que l’arcade zygomatique et le bord inférieur
de l’orbite; quatrièmement, parce que l’orbite
n’est fermé ni par derrière, ni par dessous, et
qu’il communique librement avec la fosse temporale ;
cinquièmement, parce que les os palatins sont très-
alongés et forment une partie considérable de la
paroi interne de l’orbite à laquelle l’os ethmoïde
ne contribue pas.
Le museau varie aussi par ses degrés d’alon-
gement; mais l’ouverture antérieure du nez n’est
pas percée dans sa surface ; elle en tronque l’extrémité
plus ou moins obliquement.
L ’os lacrymâl avance un peu sur la joue dan*
quelques espèces , comme le galêopithèque.
L ’écartement des orbites des rongeurs est encore
plus grand que celui des carnassiers. Leurs os intermaxillaires
qui sont immenses, à cause de la grandeur
de ieurs dents incisives, repoussent leurs os
maxillaires fort en arrière. Ces derniers forment
une grande partie de la paroi interne de l’orbite,
dans laquelle les os du palais n’occupent qu’un petit
espace. L a paroi antérieure est formée par une
apophyse de l’os maxillaire qui s’avance pour contribuer
à la formation de l’arcade zygomatique ;
ensorte que l’os de la pommette se trouve suspendu
dans le milieu de l’arcade, entre l’apophyse du
maxillaire et celle du temporal. Il ne se joint point
au frontal, ni au sphénoïde. L ’alongement des os
du nez fait aussi que l’ouverture en est placée tout-
à-fait à l’extrémité du museau.