C. Dans les oiseaux et les reptiles.
Nous n’avons également rien de remarquable
à dire sur le nerf vague des oiseaux et des reptiles,
quoique nous ayons fait la préparation de
ce nerf dans plusieurs espèces. On voit évidemment
qu’il se distribue aux poumons , au coeur ,
à l ’oesophage et à l’estomac , et qu’il forme des
plexus sur ces organes, comme en produit le nerf
grand sympathique autour de toutes les artères
du tronc. A sa sortie du crâne , le nerf vague
s’entrecroise avec le lingual et le glosso-pharyngien ;
ils se séparent ensuite : le glosso-pharyngien est
en arrière, le vague au milieu et le lingual en
devant. Le nerf vague ne sort pas toujours par
un trou unique. Il est formé de deux ou trois
filets, qui se rejoignent ensuite en recevant un
filet de communication du glosso pharyngien et un
peu plus bas du lingual ; puis le nerf, augmentant
un peu de diamètre, descend dans la poitrine,
D. Dans les poissons.
L e nerf vague présente une disposition toute
particulière dans les poissons , et cette différence
tient à celle des organes de la respiration, auxquels
ce nerf paroît le plus spécialement destine.
En effet les poumons , ou les branchies des poissons,
se trouvent situés immédiatement au dessous
du crâne, de sorte que le trajet des nerfs est
très-court5 de plus, comme la distribution du nerf
se fait presqu’aussitôt après sa sortie du crâne, il
n’y a , pour ainsi dire, point de tronc commun.
Nous allons décrire d’une manière générale ce
qui est commun dans la disposition de ce nerf :
nous en ferons connoître ensuite les particularités
dans les espèces.
Les branches du nerf vague se distribuent à
trois parties distinctes ; les unes , qui sont antérieures,
plus grosses, et ordinairement au nombre
de quatre de chaque côté, sont destinées aux
branchies $ elles représentent le nerf vague des
mammifères. Les secondes, qui sont beaucoup plus
grêles, au nombre de deux ou de trois de chaque
côté , se distribuent aux muscles qui meuvent la
langue dans la base des dents branchiales et à la surface
de l’oesophage. Enfin, les troisièmes sont uniques
de chaque côté ; elles forment un très-gros nerf qui
parcourt toute la longueur du corps du poisson,
immédiatement au dessous de cette ligne qu’on
nomme latérale.
Les nerfs branchiaux sortent du crâne par un
trou commun, et se portent, en s’éloignant les uns
des autres, vers chacune des branchies. Avant d’y
arriver, ils se bifurquent. La branche postérieure
va se glisser dans la gouttière qui règne le long
de la convexité de l ’os qui soutient la branchie , et
dans son trajet elle fournit une quantité considérable
de petits rameaux aux replis en forme do
peigne.
La branche antérieure se porte dans la gouttière