B. Dans les animaux.
L a choroïde existe dans tous les animaux dont
on connoît bien les yeux ; elle est toujours vas-
culeuse et enduite au moins en partie à sa face
concave d’une mucosité particulière. Elle varie par
les procès ciliaires, par la couleur et le tissu de
son fonds, par la séparation plus ou moins facile
de la ruischienne, et par la disposition de ses vaisseaux.
i° . Des procès ciliaires.
Les mammifères et les oiseaux ont tous des procès
ciliaires : on en trouve dans quelques reptiles et
même dans les seiches-, mais ils manquent à presque
tous les poissons.
Dans l’homme, chacune des lames des . procès
ciliaires représente un triangle scalène très-alongé;
un cpté, celui par lequel la lame tient au reste
de la choroïde, est convexe. Le bord qui touche
au vitré concave , et celui qui est voisin de l’iris,
est beaucoup plus court que les deux autres.. L ’angle
qui touche la capsule est arrondi : tous les bords
libres sont légèrement dentelés. Cette dentelure
est bien plus sensible et se change en véritable
frange dans les grands animaux, comme le boeuf,
le cheval et le rhinocéros : cela est aussi dans la
baleine, où l’angle qui retient la capsule se prolonge
beaucoup plus en pointe que dans les pre-
«édens. Dans les carnassiers, notamment dans le
lion, les lames ont le côté de leur base moins
long, à proportion des autres côtés, que dans les
animaux précédens, de façon que l’angle opposé
est plus saillant : on n’apperçoit sur les bords aucune
dentelure. Dans toutes ces espèces, il y a une
lame sur deux ou sur trois , plus courte que les
autres, mais sans aucun ordre absolument régulier.
Les oiseaux ont leurs lames ciliaires peu saillantes ;
ce ne sont presque que des stries serrées et peu
ondoyantes. Il y a cependant des différences entre
les espèces.
Dans le hibou, elles sont plus fines, plus serrées
et plus nombreuses ; dans Y autruche , elles sont
plus grosses et plus lâches; mais,.dans tous les
oiseaux, leur extrémité tient très - fermement à
la capsule du cristallin.
Dans la tortue, les procès ciliaires sont si peu
saillans, qu’on les reconnoîtroit à peine pour tels
sans la belle empreinte qu’ils laissent sur le vitré ;
mais dans le crocodile, ces procès sont très-beaux
et très-prononcés : ils se terminent chacun par un
angle rectiligne presque droit. J ’ai vu des procès
en forme de fils alongés, mais en petit nombre,
dans une grande rainette étrangère. Il y en a
aussi de tels, mais peu marqués , dans le crapaud.
Je n’en ai point apperçu dans les lézards ordinaires
, ni dans les serpens.
Il y a un corps et des procès ciliaires très-marqués
dans le squale-milandre. Les lames en sont presque