et de la barbe sont les plus longs ; ceux des
aisselles et du pubis viennent ensuite ; ceux de
l ’intérieur du nez et des oreilles, des cils et des
sourcils ; enfin, ceux des diverses parties du corps.
Il en a plus sur la poitrine et sur le ventre que
sur le dos : ce qui est le contraire des autres
animaux. L a paume de la main et la plante du
pied n’en ont jamais.
Dans les singes proprement dits, les poils de
la tête ne sont ordinairement pas plus longs que
les autres. Ceux qui recouvrent les avant - bras
sont redressés du côté du coude , au lieu d’être
dirigés vers la main dans Xorang-outang et dans
quelques autres espèces : ce qui est une ressemblance
qu’ils ont avec l ’homme. Dans un grand
nombre de quadrumanes, les fesses sont calleuses
et entièrement privées de poils.
Parmi les chéiroptères, dont le poil est court,
fin et comme velouté, les galèopithèques en ont
sur la membrane dès côtés de la queue et sur
les oreilles. Le vespertilio la s iu ru s , L in ., en
a aussi sur la membrane de la queue. Les autres
espèces n’en ont que de très-rares sur les membranes
des ailes, du nez et des oreilles.
Les hérissons n’ont de ces piquans dont nous
avons parlé, que sur le dos et la tête. Les poils
des membres et du dessous du corps sont des soies
roides. Les tenrecs ressemblent à cet égard aux
hérissons : quelques espèces ent même des soies
et des piquans entremêlés.
Dans les taupes et les musaraignes, le poil
est si court, si fin et si se rré , que leur peau est
aussi douce au toucher que le velours.
Dans les carnivores , le poil »’varie beaucoup.
Dans les espèces à poils fins, comme les martes,
les zibelines , les hermines 3 les fouines , etc.,
il y en a de deux sortes : les uns plus près de
la peau, très - fins , très - serrés et comme entremêlés
; les autres plus longs et plus roides, les
seuls qui paroissent à la surface : ce sont ces
deux sortes de poils qui constituent les bonnes
fourrures.
Il en est à peu près de même parmi les rongeurs
à poils fins. Dans les porc-épics f les piquans
de la tête, du col et du ventre sont plus
grêles , plus courts et plus flexibles que ceux du
dos. Sur la queue, il y a une douzaine de poils qui
ressemblent à des tuyaux de plume, tronqués à
leur extrémité libre ; ils sont fistuleux. Leur autre
extrémité est pleine , grêle et très - flexible. Ce
sont ces tuyaux qui résonnent lorsque l’animal
âgite sa peau : il paroît même qu’il peut y faire
entrer son urine, pour la lancer ensuite au loin
comme avec un goupillon.
Aucune famille ne présente plus de variétés
pour les poils que celle des édentés.
Dans le tamanoir {myrmecophaga ju b a ta ) 3
le poil est large, plat, avec un sillon longitudinal
sur l’une et l ’autre face, en sorte qu’il ressemble à
une feuille de graminée desséchée. D’autres espèces