constances , et la nature l’a armé de diverses
parties de même nature que lu i , mais de formes
et d’épaisseurs différentes, qui servent à le renforcer
y ce sont le spo ils , lesplume s, les ecctilles ^
les ongles et les cornes.
i°. Des poils.
Les poils sont des filamens de substance cornée
qui paraissent spécialement destinés à garnir la
peau des mammifères. Une de leurs extrémités
«st implantée dans l’épaisseur même du cuir et
souvent jusques dans le pannicule charnu. Cette
extrémité est renflée en un bulbe plus ou moins
gros , renfermé dans une gaine membraneuse
épaisse $ qui contient quelquefois une goutelette
de sang. Plus le poil est jeune , plus ce follicule
est gros. Si on vient à le'piquer alors > le ‘ sang
,-qui en sort le fait affaisser j et il dévient très-mol.
Toute la partie du poil , qui est àu-debors de
la peau, se nomme la t ig e : c’est un cône très-
alongé , dont rextrémité libre forme le sommet.
L e poil croît par- s a ‘base : c’est ce qui fait que les
jeunes animaux les ont beaucoup plus fins que
les vieux , et c’est pour cela qUC dans les personnes
auxquelles on les coupe , ils semblent, augmenter
en nombre , quoiqu’ils n’aügmentent en
effet qu’en diamètre.
Les poils, en sortant de la peau > entraînent avec
eux une petite portion de l’épiderme qui' forme a
leur base une espece de guîne. Cette couche se
A r t . VII. Des parties insensibles. 5gf,
détache petit à petit sous forme d’écailles transparentes
et comme farineuses.
Les animaux naissent avec les poils de certaines
parties de leurs corps , plus ou moins développés j
d’autres ne se manifestent qu’à une certaine époque
de la vie , ou par suite de leur accroissement.
Comme les cheveux et les autres poils de
l’homme sont très grêles , il est difficile d’en étudier
la stnicture : mais les soies du sa n g lie r, et
les moustaches des chats et autres carnassiers,
peuvent très-bien servir à ces sortes de recherches.
Quand on examine à la loupe une soie de sanglier
, on voit qu’elle est cannelée dans toute sa
longueur par une vingtaine de sillons , formés
par autant de filamens } dont la réunion constitue
la surface du poil. Au milieu de la soie sont deux
canaux dans lesquels est contenue une humeur
qu’on a nommée la moelle : par la dessication les
hlamens du poil se séparent les uns des autres
en commençant par la pointe , comme on le voit
dans les soies des brosses ; alors les cavités médullaires
sont vidées , on n’y voit plus que quelques
lames qui s’y croisent en divers sens.
Les poils de Vèlan , du musc , du hérisson ,
du tenrec, du porc-épic, etc. ne sont pas tout-à-fait
semblables : leur surface est recouverte d’une lame
cornée , dont l ’épaisseur varie, sur laquelle on
observe quelques cannelures. L ’intérieur est rempli
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