manière si intime, qu’elles s’opposent au passage
de l’air.
Telle est l’organisation générale des plumes.
Voyons maintenant les., variétés qu’elles offrent.
Tous les oiseaux changent de plumes au moins
une fois l’année : l’ancienne plume est chassée
par une nouvelle , qui obstrue les vaisseaux destinés
à sa nourriture. Toutes les plumes ne tombent
pas à la fois. L a mue a lieu , pour le plus
grand nombre, aux époques de la ponte.
On a donné des noms divers aux plumes , suivant
les régions qu’elles occupent ; elles sont dis-
posées en quinconce sur le corps 5 il n’y en a jamais
sur les lignes latérales du col et de la poitrine
, ainsi que sur la région de l’ombilic. On a
donné le nom de pennes aux grandes plumes des
ailes et de la queue. Celles qui sont implantées sur
l ’avant-bras , ont été nommées secondaires. Leur
nombre varie beaucoup ; mais il est constamment
de dix pour celles qui sont attachées sur les os
du métacarpe et des doigts qu’on appelle pennes
primaires.
Nous allons donner quelques exemples desprincipales
variétés des plumes /abstraction faite de celles
des couleurs, qui sont si vives et si nombreuses , que
nous manquerions d’expressions pour les décrire.
On pourroitnommerp/&77zes sans barbules, toutes
celles du casoar^ les pennes des ailes de cet oiseau
sont seulement au nombre de cinq , et semblables
à des piquans de porc-épic. Les autres plumes
du corps ont deux tiges dans un même tuyau ,
et leurs barbes sont espacées, longues et sans barbules
; elles ressemblent à des crins.
Les plumes qui forment l’aigrette du paon
n’ont pas de barbules dans leur partie moyenne
et inférieure. Celles qui forment l’aigrette de l ’oiseau
royal ( ardea pavonina ) , sont torses en
spirales sur elles-mêmes , et leurs barbes ne sont
que des poils fins. Celles de la huppe de l’aigrette
( ardea garzetta Lin ) , appartiennent aussi à cette
division. Dans le dindon mâle, il y a un bouquet
de poils à la base du co l, qu’on peut regarder
comme des plumes sans barbes, etc.
Nous appellerons plumes lâches , celles dont
les barbules quoique très-visibles et souvent très-
longues , sont trop espacées pour pouvoir s’accrocher
les unes aux autres. Telles sont celles des
hypoconclres de Voiseau de paradis , du croupion
du paon mâle des cuisses du ja b iru et de
Y oiseau r o y a l celles du corps dans les toucans
, celles qui forment le pourtour des oreilles
dans la chouette , etc.
Le nom de plumes flottantes conviendroit très-
bien à celles dont les barbes , quoique pourvues de
barbules, ne s’accrochent point et demeurent flexibles.
Telles sont celles de la queue de Yautruche.
Les oiseaux de proie nocturnes , ont des plumes
douces et les barbes couvertes d’un duvet
long et soyeux, qui fait qu’à peine entend-on ces
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