4o V IIIe Leçon. Osteologie de la tête.
autres genres. Les laines criblées de l’ethmoïde sont
larges, mais elles sont plus enfoncées, et séparées
par une crête plus large dans le chameau que
dans les autres genres. Dans les chevrotins, la
fosse antérieure est un peu plus élevée, à proportion,
que les moyennes.
Dans les solipèdes, la selle est moins enfoncée
que dans la plupart des ruminans ; et il y a sur
chaque rocher une arête saillante qui s’étend jusqu’à
la voûte supérieure du crâne, comme dans
les carnassiers.
Dans les cétacés, la fosse cérébelleuse est distinguée
des fosses moyennes par une cloison latérale
; mais tout le fond du crâne est presque de
niveau, et il n’y a ni fosse ethmoïdale ni lame
criblée. Les fosses moyennes sont très-écartées l’une
de l’autre , et un peu plus élevées que la fosse
cérébelleuse ; il n’y a point d’apophyses clinoïdes.
Ce n’est pas par le rocher qu’est formée la ligne
de démarcation entre les fosses moyennes et postérieures.
Cette crêtejest située en avant.
C. Dans les oiseaux.
Le crâne des oiseaux est divisé en deux fosses
principales, dont l ’une est située au-dessus et un peu
en avant de l’autre. La première contient le cerveau
proprement dit, et répond par conséquent
aux fosses antérieures et à une partie des fosses
moyennes de l’homme. L a seconde contient les
couches optiques, le cervelet et la moëlle alongée,
â k t . III. Inégalités de l’ intér. du crâne. 4 ï
fet répond à une partie des fosses moyennes et à
la fosse cérébelleuse de l’homme. La ligne qui sépare
ces deux fosses est aiguë, et horizontale. Sur
les côtés , mais par derrière , elle remonte pour
former une arcade au-dessus du cervelet. L a fosse
supérieure est séparée en deux parties par une
légère proéminence convexe produite par la voûte
de l’orbite ; mais la fosse inférieure présente plusieurs
cavités remarquables.
11 y a d’abord de chaque côté, sous l’arete qui
la sépare de la première fosse, une cavité arrondie
pour loger la couche optique correspondante. Entre
ces deux cavités optiques, en est une qui correspond
à la selle sphénoïdale, et dans laquelle ou
voit un creux particulier pour la glande pituitaire.
Ces trois petites fosses forment ensemble une espèce
d’arc dont la convexité est en avant. Dans sa
concavité et devant le trou occipital, est une quatrième
fosse qui répond à la fosse basilaire de l’homme
et sert comme elle à supporter la moëlle alongée.
La fosse inférieure du crâne des oiseaux étant
beaucoup plus étroite que la supérieure, l’épaisseur
de ses parois latérales se trouve occupée par les
cavités de l ’oreille interne.
Les différences qui existent parmi les oiseaux
relativement à ces fosses de l’intérieur du crâne,
sont fort peu considérables ; elles ne consistent guères
que dans le plus ou le moins de profondeur de chacune
d’elles. On remarque en général que leur
inégalité est moindre dans les oiseaux nageurs et