Les animaux dans lesquels la graisse subcu- j
tanée est très-abondante éprouvent une grande
diminution dans la sensibilité de la peau.
Dans les animaux à sang froid, il n’y a point
de graisse subcutanée proprement dite ; quelquefois
seulement le dessous de la peau est imbibé, I
comme le reste du corps, d’un suc oléagineux. |
C’est ce qu’on voit, par exemple, dans le saumon
et les autres truites. D ’autrefois on y trouve des
substances d’une nature différente. Le poisson- j I
lune, par exemple, a sous sa peau une couche j
épaisse de deux ou trois travers de doigt d’une ;
substance blanche, semblable a du lard , mais I
qui présente tous les caractères chimiques de
l’albumine.
L ’usa 2e de ces diverses substances placées sons
la peau paroît être d’amortir les coups et les autres I
chocs venant du dehors , et de diminuer leur I
effet sur les chairs ; mais la graisse, en général,
a plusieurs autres usages, comme de donner du
jeu à toutes les parties entre lesquelles elle s’interpose,
et sur - tout d’être . en quelque sorte un
magasin de substance nutritive, propre à être re- j
pompée et portée dans le sang pour le renouveler.
Cela se remarque sur-tout dans les animaux qui
passent une partie de l’année sans manger : comme
ceux qui dorment l’hiver, les chenilles, lorsqu’elles I
passent à l’état de chrysalides, etc. Ces animaux
ne tombent dans ces espèces de léthargies qu’apres
avoir accumulé une grande quantité de graisse,
qui se trouve consommée à leur réveil.
Ils ont pour elle des réservoirs particuliers,
que nous décrirons dans les o u r s , les lo ir s , les
marmottes, les chenilles, etc., à l’article de la
nutrition.
A R T I C L E V.
Des doigts , et de leurs dispositions relativement
au sens du toucher.
Nous avons fait connoître, dans la quatrième
et dans la cinquième leçon, le nombre , la forme
et l’usage des os et des muscles des membres et
des doigts par rapport à leurs mouvemens. Nous
allons considérer ici ces appendices sous un autre
aspect, et comme appartenans à l’ôrgane du toucher.
Les doigts sont sur-tout destinés à nous faire
connoître les formes des corps.
Deux circonstances perfectionnent ou affoiblissent
cette partie du tact. Premièrement, la division de
la main et du pied en doigts plus ou moins nombreux
, longs , distincts , mobiles ; secondement,
la forme de ces doigts et la nature des tégumens
qui les recouvrent, les arment ou les protègent.:
VoiLà le sujet de cet article.
Plus la main est divisée en doigts distincts et
mobiles, plus l’organe du toucher est parfait :
aussi l’homme possède-t-il ce sens dans un très-haut
O o a