postérieure du septum, ou lorsque l ’inflammation
ou l ’injection les ont gonflés.
L a surface de cette membrane a une grande
quantité de petits pores, d’où suinte perpétuellement
une humeur muqueuse. On croit que ce
sont les orifices d’autant de petits follicules cachés
dans son épaisseur : on a même vu dans quelques
endroits plusieurs de ces follicules avoir des canaux
excréteurs communs : c’est ce que Stenon a découvert
dans les narines de la brebis. Ruisch ,
et après lui, Haller, en ont vu plusieurs donner
dans un sinus commun , et cela sur-tout vers la
partie antérieure du septum.
On observe dans plusieurs quadrupèdes , comme
la vache et la brebis , des lignes blanches parallèles
entre elles , qui traversent de grandes
étendues. J ’en ai vu de transversalement obliques
sur le septum, et de longitudinales sur les cornets
inférieurs du mouton.
Une humeur visqueuse suinte continuellement
de toutes les parties de la membrane pituitaire j
dans les inflammations produites par les rhumes,
elle commence par devenir plus abondante et
plus fluide, et finit par être épaisse, jaune et de
mauvaise odeur. Les sinus produisent une humeur
plus limpide , qui semble' destinée à éclaircir
l ’autre.
Excepté les cétacés, dont nous parlerons ailleurs,
les mammifères montrent peu de différences dans
la texture de leur membrane pituitaire.
Dans les oiseaux, elle est, selon Scarpa, très-
mince sur le cornet supérieur, plus épaisse, et
veloutée sur le moyen. Les vaisseaux forment à
sa surface un très-beau réseau, et une multitude
de pores y produisent une abondante mucosité ,
sur-tout sur le cornet moyen.
Dans les reptiles, elle est garnie par-tout d un
rets de vaisseaux noirâtres. On les retrouve dans
quelques poissons, et notamment dans le brochetƒ
mais, dans la plupart des espèces, ils sont rougeâtres.
Entre eux se . voient de petites papilles
qui séparent un mucilage épais, et qui nous a
paru être plus abondant dans les poissons, et surtout
dans les raies et les squ ale s, que dans lès
autres classes.
A R T I C L E VI .
Des nerfs qui se distribuent dans l intérieur
des narines.
C e s n e r fs v ien n en t de la p rem iè re et de la
cinquième p a ire .
I. N e r f o lfa c tif
Nous avons décrit l’origine de la première
paire dans l’homme, p a g e i 45 ; dans les quadrupèdes
, p a g e i 5g,- dans les oiseaux, pag e i 6 5 ;
dans les reptiles, p a g e 166, et dans les poissons,
pages 168 et 17 1 de ce volume.