grosses papilles, charnues, longues, dirigées en arrière.
Des sillons profonds, en forme de x italique ,
les séparent les unes des autres.
L a surface de la langue des autres espèces de
canards varie beaucoup. L e cravant a aussi deux
rangées de lames osseuses. Dans le canard sif-
f l e u r , il n’y en a que sur les bords du tiers postérieur.
Presque toutes les espèces ont les villosités
roides et dirigées sur les côtés. Dans la double
macreuse elles dépassent de beaucoup les bords
de la langue.
Dans Veider ( anas mollissima ) , la pointe de
la langue porte un petit appendice arrondi, plat
et corné. Les villosités antérieures sont plus
courtes, et le reste de la surface est presque lisse.
Dans les oiseaux de rivage , la langue, qui est
en triangle plus ou moins alongé ou en flèche,
est généralement lisse et applatie.
U outarde, dont la forme de la langue approche
de celle des oiseaux de rivage, en diffère cependant
en ce que ses bords sont garnis de papilles
cornées, longues, roides. Les deux dernières
sont très-larges, tranchantes et comme osseuses.
D. Dans les reptiles.
L a langue de la tortue est garnie en dessus
de papilles uniformes coniques , longues , molles ,
serrées, qui la font ressembler à un velours.
Dans le crocodile , elles sont très-courtes , et
représentent plutôt des rides légères que des papilles
; elles forment au contraire un velouté bien
marqué dans les iguanes et les siellions. L a
langue du caméléon est garnie de rides trans-
verses , profondes, serrées et très-régulières. Dans
les lézards à langue extensible et fourchue , et
dans les serpens, cet organe est singulièrement
lisse, et comme corné vers ses pointes.
Les salamandres Pont munie d’un velouté fin
comme les iguanes ; mais dans les grenouilles
et dans les crap au d s, la surface en est absolument
lisse à l’oeil et toujours muqueuse.
Il n’y a dans aucun reptile deux espèces de
papilles, ni glandes à calyce.
E . Dans les poissons.
L a peau qui est appliquée sur les os qui
soutiennent la langue des poissons, ressemble à
celle du reste de la bouche , et elle ne présente
point à l ’oeil des papilles plus développées. Les
seules différences que l ’on puisse remarquer tiennent
aux dents dont ces langues sont armées
dans certaines espèces , et que nous décrirons en
traitant de ,1a mastication.
C’est aussi là que nous nous réservons de dé-
. crire les langues ou les organes qui les remplacent
dans les animaux à sans blanc.
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