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 des  ramuscules  à  toutes  les  dents ,  et  sort  par  le  
 trou  sous-orbitaire  pour  s’épanouir  en  patte  d’oie  
 sur  la  face ,  et  s’anastomoser  avec  le  nerf  facial. 
 Mais,  outre  ces  deux  nerfs  principaux  produits  
 par la brandie maxillaire supérieure,  il est d’autres  
 filets très-remarquables  qui s’en  détachent  presque  
 aussitôt  après  sa  sortie  du  crâne. 
 Il  s’en  sépare  d’abord  un  petit  filet  très -  grêle  
 qui,  après  s’être  anastomosé  avec  un  ganglion,  
 dont  nous  parlerons  par  la  suite  ,  se  porte  dans  
 l’épaisseur  du muscle  temporal,  qu’il  traverse  et  
 auquel  il  donne  beaucoup  de  fiîamens  :  il  perce  
 ensuite  la  partie  inférieure  de  l’orbite,  et  pénètre  
 dans  le  riez. 
 Un  autre  filet  beaucoup  plus  remarquable vient  
 de  la  branche  sphéno  -  palatine.  Elle  forme  un  
 ganglion  auquel  aboutissent  plusieurs  autres  filets  
 et  entre  autres  celui  dont  nous  avons  parlé  plus  
 haut.  Il  s’en  sépare  ensuite  un  nerf  plat  qui,  
 quoique  beaucoup plus  gros,  paroit  être  la  continuité  
 du  filet  qui  nous  occupe ;  il  se  glisse  dans  
 l ’épaisseur  des  o& entre  le  palatin  et  la  convexité  
 de  l ’apophyse  ptérygoïde ;  il  fournit  là  plusieurs  
 filets,  dont  un  très-distinct descend  sur  lè  plancher  
 des  narines. 
 Telle  est  la  distribution  générale  du  nerf  sus-  
 maxillaire  dans  les mammifères.  On  peut  voir  sur  
 cette  description  succincte,  prise  d’après  le  chien,  
 le  la p in }  le  mouton  et  le  v e a u }  qu’il  n’y   a  ici 
 de  différence  avec  l’homme  que  celle  que  devoit  
 nécessairement  entraîner  la  conformation  des  os  
 de  la  face. 
 III.  Du  n e r f maxillaire  inférieur ,  troisième  
 branche  de  la  cinquième  p a ir e ,  dans  l ’homme  
 et  dans  les  mammifères. 
 A.  Dans  l ’homme. 
 Celle-ci est la  plus grosse  des  trois  branches  que  
 fournit  le  nerf  tri-facial ;  elle  sort,  comme  nous  
 l’avons  v u ,  par  le  trou  ovalç  du  sphénoïde 5  elle  
 paroît  à  la  base  du  crâne  sur  le  rebord  qui  sépare  
 la  fosse  temporale  de  la  gutturale  en  dedans  
 du  muscle  ptérygoïdien  externe.  Elle  se  divise  
 presqu’aussitôt  en  deux  troncs  principaux,  l ’un  
 supérieur,  l’autre  inférieur.  L e   premier  se  subdivise  
 en  cinq  rameaux,  et  le  second  en  trois  
 en  sorte  que  le  nerf se  trouve  divisé  en  huit. 
 i .  Le  premier  rameau  envoie  quelques  filets  à  
 l’articulation de  la mâchoire  et  au  crotaphite ;  puis  
 se  portant  au  dessus  de  l’échancrure  qui  existe  
 entre  les  deux  apophyses,  il  pénètre  dans  l’épaisseur  
 du muscle  inasseter dans  lequel il se distribue. 
 2  et  3.  Le  second  rameau  du  premier  tronc  se  
 porte  dans  la  partie  postérieure  et  profonde  du  
 muscle  crotaphite.  Le troisième  se porte  aussi  dans  
 la  même  direction,  mais  un  peu  plus  antérieurement; 
   il  s’anastomose  souvent  avec  un  filet  du  
 nerf  lacrymal,  comme  nous  l’avons  indiqué. 
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