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 de  la  pupille  il  va  en  s’amincissant ,  et  il  ne peut  
 plus  se  distinguer  de  l’uvée  qui  le  double. 
 Les  artères  ciliaires  longues,  arrivées  vers  la  
 grande  circonférence  de  l ’iris ,  s’y   bifurquent  et  
 l ’entourent  d’un  cercle,  d’où  partent  ses  artères  
 propres  qui  sont  nombreuses  et en  rayons,  et qui  
 s’anastomosent  ensemble  pour  former  un  second  
 cercle  plus petit. 
 Il  reçoit  une  grande  quantité  de  petits  rameaux  
 des  nerfs  ciliaires,  qui,  après  avoir percé  la sclérotique  
 et  entouré  longitudinalement  la  choroïde  
 comme  des  rubans,  mais  sans  y   pénétrer  ,  se  
 perdent  dans  l’iris. 
 Les  stries  qu’on  remarque  sur  l ’iris  de l’homme  
 sont  simplement  distinctes  par  leur  couleur  plutôt  
 que  par  leur  saillie.  Elles  représentent  de  petites  
 flammes  qui  se  dirigent  en  convergeant  vers  la  
 pupille.  Il  y   a  sur  le  bord  de  ce  trou  un  cercle  
 plus  étroit  et  plus  foncé  que  le  cercle  extérieur.  
 Ces  lignes,  droites  lorsque  l’iris  est  dilaté  et  la  
 pupille  rétrécie,  sont  flexueuses  dans  le  cas  contraire. 
 On sait assez que la  couleur  totale de l’iris varie,  
 dans  les  différons  hommes,  du  bleu  au  jaune  et  
 à  l ’orangé  foncé.  Quelques  animaux  domestiques  
 présentent  aussi  des  variétés  dans  la  couleur  de  
 leurs  y eu x;  on  en  voit  aux  chevaux,  aux  chiens;  
 mais  les  animaux  sauvages  ont  généralement une  
 couleur  fixe  pour  chaque  espèce. 
 Dans  les  mammifères,  cette  couleur  est  le  plus  
 souvent  d’un  fauve  foncé,  ou  brune.  On  y   voit  
 moins  de  stries  colorées  que;  dans  les  yeux  de  
 l’homme ;  et  dans  ceux  dont  la  pupille  n’est  pas  
 ronde,  on  apperçoit  souvent  des  plis  inégaux  qui  
 proviennent  des  mouvemens  de  l’iris. 
 Les oiseaux ont généralement l ’iris d’une surface  
 unie  et  d’une  couleur  matte,  qui  varie  à  l ’infini  
 selon  les  espèces,  et  qui  est  souvent  très - vive ,  
 comme  d’un  beau  jaune,  d’un  beau  rouge,  d’un  
 bleu  clair,  etc.  Son  tissu  paroît,  au  microscope,  
 composé  de  mailles  formées par  l’entrecroisement  
 d’une  multitude  de  fibres  très-fines.  L a   membrane  
 de  l’uvée  est  si  fine  dans  les  oiseaux,  que,  lorsqu’on  
 en  a  abstergé  le  vernis, elle  est absolument  
 transparente ,  et  que  l’iris  paroît  de  la même  couleur  
 des deux côtés.. 
 Dans  les  poissons  au  contraire  c’est  l’iris  qui  
 est  une  membrane  si  fine,  que l’on  voit  l’uvée  au  
 travers,  qui  montre  au  premier  coup  d’oeil,  par  
 son  éclat  doré  et  argenté,  qu’elle  est  la  continuation  
 de la choroïde, qui,est  de  la même  nature  
 comme  nous  l’avons  vu  précédemment. 
 L ’iris  des  reptiles  tient  un  peu  à  celui,  des  
 poissons  par  la,  dorure  qu’il  présente  ;  mais  les  
 vaisseaux  y   sont  plus  visibles  que  dans  les  autres  
 espèces.  Ils  forment  un  beau  réseau  sur  celui  du  
 crocodile* 
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