interne de l’orbite, et passe sous l’oeil pour s’insérer
à son côté, externe.
Les singes ont les mêmes muscles que l’homme,
et en même nombre ; mais les autres mammifères
en ont au moins un de plus.
G’est celui qu’on nomme suspenseur ou muscle
choanoïde, c’est-à-dire en forme d’entonnoir; dans
les ruminans et les chevaux , il forme en effet un
entonnoir ou un cône alongé , dont la pointe est
fixée au bord du trou optique, et qui s’étend dans
tout l ’intervalle qui est entre les quatre muscles
droits. Son insertion est un peu plus en arrière
que les leurs. Plusieurs espèces, comme la plupart
des carnassiers et les cétacés, ont le muscle partagé
en quatre, en sorte qu’ils ont huit muscles
droits. •
Dans le rhinocéros, il ne se divise qu’en deux*
Les muscles obliques ne présentent point de
différence dans les mammifères.
Les oiseaux et les poissons ont tous six muscles
seulement; quatre droits, qui viennent, comme
dans l’homme, des bords du trou optique; et deux
obliques, qui viennent l’un et l’autre de la paroi
antérieure de l’orbite ; ils ont leur attache très-
près l’un de l’autre, et vont s’insérer l’un au
dessus , l’autre au dessous du globe, sans que le
supérieur passe par une poulie, comme dans les
mammifères.
Dans les oiseaux, tous ces muscles s’attachent
à la partie molle de la sclérotique, et on ne peut,
sans les déchirer, suivre leur tendon jusqu’à sa
partie osseuse. Ils sont beaucoup plus courts à
proportion que dans les autres classes.
Dans la tortue, on trouve les six muscles ordinaires,
disposés comme dans les poissons, et de
plus quatre petits qui embrassent de près le nerf
optique, et s’épanouissent sur la portion convexe
de la sclérotique, après avoir été comme bridés
par le muscle de la troisième paupière, dont nous
parlerons par la: suite.
Il en est absolument de même dans le crocodile.
Dans les grenouilles et les crapauds, il y a
un grand muscle en entonnoir, qui embrasse le
nerf optique et ne se divise qu’en trois portions.
Ses fibres inférieures avancent davantage vers le
bord de l’oeil que les supérieures.
Il y a de plus un seul muscle droit à la partie
inférieure, par conséquent une abaisseur ; et un
seul très-court muscle oblique, qui s’attache à la
paroi antérieure de l’orbite , et s’insère directement
dans la partie voisine du globe. Le muscle
de la troisième paupière bride tellement la partie
inférieure de celui en entonnoir, qu’il est tiraillé
lorsque ce dernier se gonfle, et voilà pourquoi la
troisième paupière s’élève lorsque l’oeil s’abaisse ,
comme nous le verrons mieux par la suite.
L ’oeil de la seiche 11’a que deux petits muscles:
un supérieur, et un antérieur ( en supposant la
tète en haut). *