stries concentriques qui semblent indiquer que
cette partie croît en tous sens par l’addition de
nouvelles couches, comme les cornes et les ongles.
On pourroit nommer écussons osseux des plaques
de substance calcaire , qui sont retenues dans l’e-
paisseur de la peau. Dans les coffres ( ostra-
c io n ), etc., ce sont de petits compartimens de
figure régulière, disposés par ordre comme des
mosaïques. Dans l ’e stu rg eon , ces plaques sont
de formes diverses, excavées extérieurement par
des trous nombreux, et portant une arête saillante
et longitudinale. Dans le turbot ( pleuronectes
maximus ) , ees écussons sont petits, en forme
de tro,chisques. Dans le brochet caïman ( esox
osseus ) , Içs plaques sont rhomboidales, recouvertes
d’un épiderme serré et luisant.
Dans la ra ie bouc lée , les boucles ou aiguillons
sont des pointes recourbées, de substance osseuse
et transparente. L a base de cet aiguillon est blanche,
opaque, creuse intérieurement, portant l’empreinte
des fibres musculaires sur lesquelles elle est implantée.
Ces aiguillons sont à peu près semblables dans
plusieurs espèces de diodon et auîres 5 mais ils
n’ont pas de base ronde et creuse comme dans
la raie.
Dans l ’espèce de squale nommée par Linné
a c a n th ia s , les écailles ou les prolongemens qui
en tiennent lieu sont de petites lames herissees,
Art. VII. D e s p a r tie s insensibles. 623
applaties , recourbées , figurées en feuilles de
myrthe , avec une arête moyenne et longitudinale.
Dans d’autres espèces du même genre, comme
la roussette ; dans la th e u tie , le r ém o r a , etc.,
la peau est recouverte de petits tubercules extrêmement
durs, très-rapprochés les uns des autres,
rudes au toucher, auxquels le nom d’écailles ne
peut pas convenir.
Ces écailles sont recouvertes dans les poissons,
ainsi que dans toutes les autres classes, par l’épiderme
, qui est plus ou moins épais , plus ou
moins mou, selon les espèces. C’est cet épiderme
seul que les serpens perdent lors de la mue. Les
écailles qui sont dessous restent adhérentes à la
peau. Il paroît que les poils, les cornes et les
ongles se forment aussi sous l’épiderme $ et que
lorsqu’on n’en trouve plus sur ces parties, c’est
qu’il a été desséché et usé par le frottement.
Toutes ces parties insensibles sont dépourvues
de nerfs et de vaisseâux , à moins qu’elles ne
recouvrent des cavités qui en contiennentcomme
c’est le cas des plumes, des boucles de la raie, etc.
Elles croissent comme l’épiderme par l ’addition
de nouvelles lames qui transsudent de la peau,
et qui s’attachent sous ou dans celles qui les pré-
cédoient.