général la distribution du système nerveux, sa
texture et sa substance.
Quant à la distributibn, on remarque que dans
tous les animaux qui ont des nerfs distincts, ces
nerfs naissent d’une masse commune q u i, le plus
souvent, se prolonge en une espèce, de queue,
nommée moelle épinière. L ’extrémité antérieure
de cette queue est toujours plus ou moins renflée
en plusieurs tubercules ou éminences q u i, dans
les animaux à vertèbres, sont situés dans la tête,
et portent le nom commun à?encéphale.
Il y a des animaux ( quelques mollusques ) dans
lesquels il n’y a qu’une masse sans prolongement.
Les nerfs naissent par paires de ce tronc commun
ou de la masse qui en tient lieu, et ils se
ramifient comme les branches d’un arbre pour se
rendre aux parties qu’ils doivent animer.
Quelques-uns de ces nerfs ont une origine simple ;
mais la plupart naissent ou sortent du tronc par
plusieurs filets, qui se réunissent ensuite pour formel
un faisceau commun.
Les branches principales dé nérfs ne vont pas
toujours en se subdivisant : il arrive au contraire
très-souvënt que plusieurs branches, soit du même
n e r f, soit de nerfs très - différens , se réunissent
et se reséparent de différentes manières pour former
des plexus d’où naissent de nouveaux troncs
de nerfs.
Les rameaux ne vont pas non plus toujours en
diminuant de grosseur à mesure qu’ils se divisent:;
très-souvent un rameau se trouve plus gros que
la branche dont il part.
Il est même facile de voir que les nerfs doivent
aller en grossissant vers les extrémités ; car la
peau qui est sensible par-tout, et qui a par conséquent
des nerfs par-tout, est plusieurs centaines
de fois plus grande en surface que toutes les racines
des nerfs prises ensemble.
Il y a des cordons nerveux qui établissent une
communication entre une multitude de nerfs très-
différens, en se rendant de l ’un à l’autre. Presque
toujours il y a à l’endroit de ces communications
un renflement, ou une petite masse de matière
médullaire, qui semble n’être qu’un plexus plus
resserré , et qu’on nomme ganglion.
Très-souvent des filets venant de plusieurs nerfs
se réunissent ' dans un pareil ganglion, et il eu
sort d’autres filets qui vont se rendre à diverses
parties.
Quelquefois aussi un nerf simple se renfle pour
former un ganglion , et se rétrécit ensuite.
D’après cette description sommaire , on voit que
la comparaison du système nerveux à un tronc
et à des branches n’est pas parfaitement exacte.
On doit plutôt le considérer comme un réseau
compliqué, dont la plupart des fils communiquent
les uns avec les autres, et où se trouvent en
différens endroits des masses ou des renflemens
plus ou moins marqués, qui peuvent être regardés
comme les centres de ces communications.
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