dans cet insecte les ganglions sont tellement rap-»
proches les uns des autres , que la moelle ne
semble en faire qu’un seul , à la surface duquel
on apperçoit seulement douze rides - transversales
qui indiquent le nombre des ganglions.
Cette troisième paire s’étend presque transversalement.
A quelque distance de sa séparation, elle
se renfle en un ganglion , et puis se partage en
plusieurs filets : ce sont ces ganglions que Swam-
merdam présume être destinés aux muscles des
ailes quand elles existeront dans l ’insecte.
De chacun des autres étranglemens part une
autre paire de nerfs destinés aux muscles du corps.
Ces nerfs ne présentent au reste rien de particulier.
A R T I C L E V I .
Cerveau et nerfs des insectes p a r fa its .
A. Coléoptères.
i ° . D a n s le cerf-volant ( lucanus ce rvu s), oiî
trouve, comme dans sa la rv e , un cerveau composé
de deux lobes sphériques rapprochés, situé
au dessus de i’oesopliage. De sa partie antérieure
naissent deux petits nerfs qui se terminent dans
les palpes et autres parties de la bouche. Il est
probable qu’il doit y avoir un nerf récurrent;
mais jusqu’ici il a échappé à nos recherches.
Sur les parties latérales du cerveau se voient
deux ganglions presqu’aussi gros que chacun des
lobes ; ils ont la forme d’une-poire et sont appuyés
par leur base sur le cerveau; ils se prolongent presque
transversalement en un gros nerf destiné en
grande partie pour l’oeil. Avant d’y arriver, on en
voit se détacher d’abord un filet grêle qui entre dans
la grande mandibule; puis, plus extérieurement,
un autre filet un peu plus gros, qui pénètre dans
la cavité de l ’antenne ; enfin, le nerf lui-même ,
parvenu à l’oeil, se renfle de nouveau en un bulbe,
duquel partent une infinité de petits nerfs que nous
décrirons en traitant de l ’oeil.
En arrière, le cerveau produit deux petits nerfs
très-grêles et très-longs qui suivent la longueur de
l’oesophage jusqu’au point d’union de la tête avec
le thorax, immédiatement au dessus du condyle
articulaire : alors les deux nerfs-situés au dessus
de l’oesophage produisent un ganglion de forme
alongée ovale , duquel naissent plusieurs filets nerveux
qui se rendent aux muscles qui meuvent les
mandibules et à ceux qui agissent sur la tête. Ce
ganglion se termine en arrière par deux nerfs
parallèles qui, arrivés au milieu du thorax au
dessus de l’attache des deux paires de pattes ,
forment un second ganglion de figure hexagone.
Celui-ci fournit des filets aux muscles des pattes
et se termine aussi en arrière par deux nerfs
grêles et parallèles qui se prolongent jusqu’au dessus
fie1 l’union du corselet avec la poitrine ils pro