nerf, et les motifs qui ont engagé les anatomistes
modernes à le considérer comme une paire particulière
: nous allons le suivre maintenant dans
sa distribution.
Il sort du crâne par un trou différent de celui
de la huitième paire, pratiqué dans l’épaisseur de
la dure-mère. Le trou jugulaire dans lequel passe
la veine du même nom sépare ces deux nerfs.
Encore enveloppé par la dure-mère, il éprouve
un petit renflement, et il s’en détache deux filets:
l ’un qui se porte en arrière vers le conduit auditif,
et un autre qui, perforant la dure-mère, va
s’unir à la paire-vague.
Parvenu à la base du crâne, il reçoit des filets
du nerf facial et du nerf vague ; il se divise ensuite
en plusieurs rameaux , dont l ’un se distribue en
partie aux muscles qui s’attachent à l’apophyse
styloïde et va se terminer dans les muscles de la
langue. Un autre rameau s’unit au nerf grand
hypoglosse ; d’autres, enfin, se distribuent aux
muscles du pharynx avec quelques filets du nerf
grand sympathique, et forment un plexus qui enveloppe
les artères carotides ; mais la principale
destination de ce nerf est pour la langue et le
pharynx.
Telle est la distribution de ce nerf dans l’homme.
Les mammifères, les oiseaux et les reptiles ne
nous ont présenté aucune différence remarquable
à cet égard. Nous n’avons pas , à la vérité, poussé
nos recherches aussi loin qu’on l ’a fait dans l’homme ;
cependant nous avons reconnu que ce nerf se
portoit et se terminoit dans la langue, après avoir
fourni des filets aux muscles qui la meuvent. Dans
la cigogne, par exemple, il sort de la base du
crâne , par le trou situé au dessous, de l’oreille ,
et qui correspond au déchiré postérieur. Il naît
là par deux iilets qui se réunissent presqu’aussitôt
et forment un ganglion quadrangulaire alongé , qui
envoie un petit filet interne au devant des muscles
du col ; une petite branche en arrière, qui s’unit
à la huitième paire, et une grosse branche en-bas
au devant du col. Celle-ci est la continuation du nerf
lui-même; elle descend le long de l’oesophage,et se
divise en deux principales : l’une qui remonte au
devant du col, et qui se distribue aux muscles de
l’os hyoïde qui l’embrassent en forme de cornets;
l’autre, qui descend sur les parois latérales de
l’oesophage, et qui fournit une branche au nerf
lingual avec lequel elle s’anastomose. Le reste du
nerf continue de se porter sur l’oesophage. On voit
par cet exemple que la distribution du glosso-
pharyngien est à peu près la meme que dans
l’homme.
Dans les poissons, le nerf qui tient lieu du
glosso - pharyngien est évidemment une division
du nerf vague qui se sépare du premier rameau
branchial, de sorte qu’ici le glosso-pliaryngien est
la. plus antérieure des branches du nerf vague. Il
se divise en un grand nombre de filets qui pénètrent
les muscles de la langue, dans lesquels