espèces, et notamment dans Vorvet, une sorte de
tympan membraneux.
Dans la tortue, la vaste ouverture extérieure
de la caisse est fermée par une plaque cartilagineuse
très - épaisse, recouverte elle - même par
une peau écailleuse toute semblable "à celle du
reste de la tête.
Dans les grenouilles et les crapauds, le tympan
est à fleur de tête, et la peau qui le recouvre
devenant plus fine le fait reconnoître par une
tache ovale, plus lisse que le reste de la tête,
et ordinairement d’une couleur particulière.
Dans les lézards ordinaires, le tympan est
aussi à fleur de tete , mais très-mince , lisse, transparent
, la peau devenant aussi lisse et aussi fine
à cet endroit que sur la cornée de l’oeil.
Dans le crocodile, il est de même nature, mais
plus enfoncé dans la tête, et recouvert par deux
lèvres charnues qui tiennent lieu d’oreille externe.
Tous les animaux à sang chaud, oiseaux, cétacés
et quadrupèdes, ont, ainsi que' l ’homme,
le tympan mince, transparent, sec, élastique,
plus ou moins enfoncé dans la tête, et précédé
d’un canal qui l’est lui-même dans une partie de
ces animaux par la conque ou l’oreille externe.
Malgré sa finesse, le tympan se divise toujours
en trois lames au moins : une qui lui est propre j
une interne, qui est la continuation de la membrane
interne de la caisse, qui l’est elle-même de
celle de la bouche ; et une externe, qui l ’est de
la peau.
2°. Surface et direction du tympan.
Le tympan de Vhomme et de tous les manu
mifères est une surface conique, dont la pointe
est dirigée en dedans, et la concavité en dehors.
Ce cône est très-évasé, et sa pointe ne répond
pas au milieu de sa base. L a taupe fait excep-„
tion à cette règle, son tympan est plane.
Dans tous les oiseaux c’est le contraire des mammifères
: sa partie saillante est dirigée en dehors.
Dans les lézards, sa pointe, moins saillante que
dans les oiseaux, est aussi dirigée en dehors. Il est à
peu près plane dans les grenouilles et les tortues.
Le tympan est de niveau avec les parties voisines
de la tête , et par conséquent à peu près
vertical dans tous les animaux qui l’ont à fleur
de tête; mais, dans ceux qui l’ont enfoncé, son
inclinaison, et par rapport à la tête elle-même,
et par rapport au méat auditif externe, varie considérablement.
Nous allons la considérer ici par
rapport à la tête, en supposant la tête droite et
le plan du palais horizontal.
Le tympan regarde obliquement en haut et de côté
dans le crocodile $ obliquement en bas, en arrière et
de côté dans la plupart des oiseaux ; et même
d’autant plus en bas, que l’oiseau entend mieux les
ions foibles : 'ainsi la chouette l’a très-oblique. Il