166 IX e L e ç o n . D u cerv. des an. vertébrés.
faisant point de saillie vers le bas, et le pont de
varole n’existant point du tout.
Les nerfs olfactifs proviennent , comme dans
les oiseaux, de l ’extrémité antérieure des hémisphères.
Les nerfs optiques semblent tirer leur origine
d’une éminence commune situee sous le milieu
des hémisphères. Les autres nerfs ne présentent
point de particularités quant à leur origine.
A R T I C L E V I I I.
D u cerveau des poissons.
L e s différens lobes et tubercules qui composent
le cerveau des poissons sont placés à la file les
uns des autres , de manière que l ’ensemble ne
présente point une masse commune plus ou moins
approchante de la forme o v a le , mais une espèce de
double chapelet. Cette comparaison est d’autant plus
juste que, dans la plupart des espèces, ces tubercu
le s sont plus nombreux que dans les animaux
dont nous avons parlé jusqu’à présent.
L e cervelet est toujours impair ; il est plus grand
à proportion que dans les animaux à-sang chaud,
il surpasse même souvent les hémisphères en volume.
Les deux hémisphères existent toujours ; ils
sont généralement de forme ovale,‘sans circonvolution
apparente, et contiennent chacun un ven-
A r t . VIII. Cerveau des poissons. 167
tricule dont le plancher présente une saillie analogue
aux corps cannelés.
Les couches optiques sont constamment situées,
comme dans les oiseaux , au dessous des hémisphères.
Elles sont plus petites qu’eux et contiennent
aussi chacune un ventricule.
Des deux côtés de l’origine de leur moelle alongée,
en arrière du cervelet, sont presque toujours des
tubercules qui paraissent donner naissance a plusieurs
paires de nerfs, et qui sont souvent aussi
considérables que leurs hémisphères. Il y a quelquefois
entre eux un tubercule impair qui forme
comme un second cervelet.
Les nerfs olfactifs forment, à leur origine, des
renfïemens ou des noeuds dont le nombre varie,
et qui sont souvent si volumineux que plusieurs
auteurs les ont pris pour le véritable cerveau.
Enfin, il y a dans plusieurs poissons, sous la
voûte commune des hémisphères , tantôt d eu x ,
tantôt quatre tubercules qui varient pour la figure
et pour les proportions, mais qui présenteraient
une analogie frappante avec les tubercules quadrijumeaux
, s’ils n’étoient pas, comme leurs analoguesr
dans les oiseaux, situés en avant et en dessus des
couches optiques.
Le cerveau des poissons est toujours très-petit
à proportion de leur corps. Il ne remplit jamais
entièrement la cavité du crâne. L a surface des
hémisphères est toujours lisse. Il n’y a que le cer