terne de l’humérus, et les postérieures au trousseau
externe de la troisième portion ventrale.
Etudions maintenant l ’usage de ces muscles.
L ’animal, supposé roulé en boule, est enveloppé
par le muscle orbiculaire. S ’il veut conserver cette
position, il lui suffit de faire contracter les fibres
du pourtour qui sont très-fortes, et qui font, pour
cacher le ventre en fermant la bourse, l ’effet d’un
sphincter.
L ’animal veut - il se dérouler ? les fibres du
milieu de l ’ovale se contractent ; les externes se
relâchent d’abord, et laissent sortir le ventre et
les pattes : puis toutes les fibres circulaires se
contractent ensemble et se rapprochent sur le dos.
Par cette contraction en tous sens les muscles
accessoires se trouvent tendus et aptes à se contracter
: les antérieurs relèvent la tête et l’étendent
vers le dos.
Les postérieurs relèvent la queu§.
Ceux de la couche profonde relèvent la tête
et le col, et l’animal peut alors marcher.
L e hérisson s’apperçoit-il de quelque danger ;
veut-il se rouler en boule ?
L ’orbiculaire se relâche, et les muscles de la
queue et de la tête alongent l ’ovale ; les profondes
transverses qui s’attachent sur la portion externe
du peaussier du ventre l ’élargissent.
Tout cède alors. Les fléchisseurs et le peaussier
du col et de la poitrine rapprochent la tête du
ventre; le peaussier et les muscles de l ’abdomen
approchent la queue et les cuisses de la tête ; les
fléchisseurs des membres se contractent. Le grand
orbiculaire glisse sur les côtes; et se contournant
par ses bords, et reprenant par là la forme d’une
bourse, il maintient l’animal pelotonné.
Les muscles peaussiers du tatou ( dasypus ) ne
sont point aussi forts, ni aussi compliqués que
ceux du hérisson, quoique ces animaux aient
aussi la faculté de se rouler en boule.
Le grand peaussier du dos .est plus épais sur
les bords du ventre, où il est fortement adhérent
au pli qui réunit la peau de l’abdomen avec celle
du dos’. Il adhère à la peau, des aines et des
aisselles ; il envoie aussi quelques prolongemens
qui s’attachent à la tête et à la queue ; mais ses
fibres charnues sont très-minces. Quelques-unes se
détachent d’espace en espace pour s’insérer au
bord antérieur de chacune des bandes osseuses
qui recouvrent le dos de l ’animal.
Les peaussiers du ventre sont aussi très-grêles;
ils fournissent quelques fibres charnues à la verge ,
et le trousseau qu’elles forment a beaucoup de
ressemblance avec ce que nous avons observé
dans le raton; mais il est moins épais.
Le peaussier du col existe; mais il est très-
mince : il se prolonge sous les écailles de la face.
Dans les oiseaux, ces muscles sont plus prononcés
dans certaines espèces, particulièrement
lorsque l ’oiseau meut à sa volonté les plumes de
la huppe , du col, du croupion, comme dans les