L e grand sympathique s’unit manifestement dans
l ’intérieur du crâne et dans l ’épaisseur de la dure-
mère avec la cinquième et la sixième paire de
nerfs : cette anastomose est très-remarquable.
A son entrée dans le crâne par le trou déchiré,
il est très-distinct du nerf vague, mais très-adhérent
au périoste de l’os de la caisse. Lorsqu’on tend
le cordon qu’il forme, en le tirant à soi, on voit
qu’il se divise en six ou sept filets qui forment
entre eux un réseau à mailles très-serrées. A deux
ou trois lignes de là , selon la grosseur de l’animal,
tous ces filamens se serrent entre eux et s’unissent
si intimement de nouveau, que le ganglion qu’ils
forment paroît comme cartilagineux dans sa coupe.
De ce ganglion partent des filets extrêmement nombreux
, dont les uns très-courts vont se porter dans
le nerf de la cinquième paire, et dont les autres
plus longs et plus grêles forment une espèce de
réseau de couleur rougeâtre , entremêlé de. vaisseaux
sanguins. C’est ce réseau que Willis a regardé
comme un petit reie admirabilè. Il paroît
que la communication avec la sixième paire se fait
à l ’aide de ce réseau qui enveloppe le nerf de toute
part, et dont il est très-difficile de le dégager. Au
reste, nous n’avons pas remarqué de branche particulière
d’anastomose clans le veau et dans le
bélier.
Dans son trajet au travers du trou déchiré, le
nerf grand sympathique donne un filet nerveux
qui entre dans la caisse du temporal j il s’unit aussi
là d’une manière intime, avec la huitième paire ,
dont il se détache à la base du crâne pour former
un gros cordon.
A quelques lignes de distance de sa sortie du crâne
le grand sympathique se renfle en un gros ganglion
rougeâtre , de forme alongée et ovale ; c’est le
sanction cervical supérieur. L a maniéré dont
il s’unit aux nerfs voisins est analogue à ce qu’on
observe dans l ’homme.
Après avoir donné ou reçu les différentes
anastomoses avec les nerfs voisins , le ganglion
cervical supérieur se termine en un filet grêle qui
se porte à la partie antérieure du col au devant
du muscle long du col jusqu’à la septième vertèbre.
Dans ce trajet il reçoit des filets nerveux
très-grêles de toutes les paires cervicales.
Au devant de la dernière vertèbre du col il
forme une anse qui se porte de dedans en dehors
vers la première côte, sur la tête de laquelle il
s’unit au premier ganglion thorachique.
D e là convexité de l’anse partent plusieurs filets
qui, parvenus dans la poitrine, glissent le long
du mêdiastin sur le péricarde où ils se perdent.
D’autres forment un plexus autour de 1 artere sous-
cl aviaire.
Le premier ganglion thorachique est de figure
sémi-lunaire plus ou moins alongée, selon 1 animal.
Sa concavité est interne. Par son bord convexe,
il reçoit ou donne quatre ou cinq filets nerveux.
Le plus supérieur se glisse le long de l’artère
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