64o X V e L eçon. I re Section. D e l’ odorat.
qui complète le crâne entre les deux plafonds des
orbites; et les deux, nommées os p lan um , qui
forment chacune une grande partie de la cloison
interne d’un des orbites, sont ces trois lames
externes: n o u s en ayons parlé ailleurs. Voyez
pages 20, 3 5 , 47 et 58 de ce volume.
Entre les deux os planum est une lame impaire
, verticale, qui , se continuant avec Vos
vomer, divise en deux la cavité des narines.
Dans l’intervalle qu’elle laisse de chaque côté,
sont des lamelles irrégulières, qui adhèrent à la
lame criblée et à l’os planum de ce côté - là
seulement, mais non à la cloison mitoyenne; et
qui, étant jetées comme au hasard, forment quelques
cellules communiquantes ensemble , qui sont
les anfractuosités, et qu’on pourroit aussi nommer
les sinus de l’os ethmoïde. Leur assemblage
est fermé du côté qui regarde la lame mitoyenne
par une lame verticale et sillonnée; et l ’intervalle
qui reste entre ces deux lames conduit directement
au sinus sphénoïdal de ce côté.
L a partie inférieure de celte lame , qui regarde
le septum, se prolonge obliquement, et se porte
un peu en arrière en faisant un p l i , dont la
concavité regarde en bas , et dont la paitie
antérieure se continue avec un canal court, qui
conduit en montant obliquement et en perçant
la masse des anfractuosités ethmoïdales dans le
sinus frontal de ce côté. Cette lame ployée est
le cornet supérieur du nez.
Les deux paires de cornets ont une structure
plus spongieuse que les autres lames osseuses,
et on y voit, sur tout sur les supérieurs , une
multitude de petits trous.
B. Dans les mammifères.
.1° . Des cornets inférieurs.
Nous venons de voir qu’ils ne forment qu’une
simple lame dans l ’homme : nous allons suivie
leurs divers degrés de complication dans les animaux.
Ils sont semblables à ceux de l ’homme dans
les singes de l’ancien continent ; mais, dans les
sapajous , ils commencent à ressembler à ce qui
a lieu dans les mammifères à deux ou plusieurs
sabots. Dans tous ceux-ci, la lame n’est simple
qu’à sa base , et elle se bifurque à .une petite
distance ; les deux lames qui en naissent se roulent
chacune sur elle-même en spirale, en tournant
du côté de l’os maxillaire , et en faisant, selon
les espèces , deux tours ou deux tours et demi.
L ’espèce de cornet produit par ce roulement
est fermé par derrière , en pointe. On conçoit
qu’il doit contenir deux canaux : l’un au dessus,
l’autre au dessous de la lame principale. Celui
de dessous conduit, comme dans l’homme, dans
les narines postérieures. Dans les ruminans, la
fissure qui mène dans le sinus maxillaire se trouve
dans le fond du canal supérieur. Dans les cochons,
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