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 trous et les canaux.  C’est  donc ici que  nous devons  
 la  décrire,  à  la  lin  du  traité  des organes  des mou-  
 veniens,  afin de  compléter l’ostéoîogie,  et au  commencement  
 de  celui  des  organes  des  sensations,  
 pour que nous commissions d’avance le lieu  assigné  
 à  chacun  d’eux. 
 A R T I C L E   P R E M I E R . 
 D u   c rân e, de  &a  forme  et  de  ses  proportions  
 mavec  la fa c e . 
 L a  tête  est  formée  de  deux  parties  principales:  
 le  crâne,  qui  est  une  boîte  osseuse  contenant  le  
 cerveau $  et  la  face ,  aggrégation  de  plusieurs  os  
 formant  des  cavités  assez  compliquées  dans  lesquelles  
 sont  renfermés  les  organes  de  la  vue,  de  
 l ’odorat  et  du  goût.  Ceux  de  l ’ouïe  sont  contenus  
 dans  les parois latérales  du crâne. 
 Les  deux  organes  qui  occupent  la  plus  grande  
 partie  de  la  face  sont  ceux  de  l’odorat  et  du  goût.  
 Plus  les  organes de ces deux sens  sont développés,  
 plus  la face  acquiert de volume j plus  sa proportion  
 avec  le  crâne  est  à  son  avantage.  Au  contraire,  
 plus  le  cerveau  grandit,  plus  le  crâne  qui  le  contient  
 augmente  en  capacité ;  plus  il  devient considérable  
 en  comparaison  de  la  face. 
 Ainsi  un grand crâne et une petite face indiquent  
 uji  grand  cerveau,  un  odorat  et  un  goût  peu  déyeloppés  
 : un petit crâne et une grande face indiquent  
 les  proportions  contraires ;  un  cerveau  peu  volumineux  
 ,  et des  organes du  goût et  de l ’odorat très-  
 parfaits. 
 Or, la nature de chaque animal dépend en grande  
 partie de  l’énergie relative  de  chacune  de ses fonctions  
 5  il  est,  pour  ainsi  dire,  entraîné  et maîtrisé  
 par  celles de  ses  sensations  qui  sont  les plus  fortes.  
 Nous  en voyons  tous  les  jours  des  exemples  parmi  
 nous ,  quoique  les  différences  qui peuvent  exister  
 à  cet  égard  d’un  homme  à  un  autre  soient  beaucoup  
 moindres, que  celles  que  l ’on  peut  remarquer  
 entre  des  espèces  * différentes  . d’animaux-  Nous  
 verrons  de  plus  dans  la  suite,  que  le  cerveau,  
 centre  commun  de  tous  les  nerfs,  est  aussi  le  lieu  
 auquel  aboutissent  toutes  les  perceptions,  et 1 instrument  
 au  moyen  duquel  notre  esprit  combine  
 ces  perceptions,  les compare ,  en  tire  des résultats,  
 en  un mot,  réfléchit  et  pense. 
 Nous  verrons  également  que  les  animaux participent  
 d’autant  plus  à  cette  dernière  faculté,  ou  
 du  moins  paroissent  en  approcher  d’autant  plus  
 près,  que  la  masse  de  substance  médullaire  qui  
 forme  leur  cerveau  surpasse  davantage  celle  qui  
 constitue  le  reste  de  leur  système nerveux 5  c’est-  
 à-dire ,  que  l’organe  central  des  sensations  l ’emporte  
 davantage  sur  leurs  organes  extérieurs. 
 La proportion  respective  du  crâne  et  de  la  face  
 indiquant  immédiatement  celle  du  cerveau,  avec  
 deux  des  principaux  organes  extérieurs,  est  donc 
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