5So X IV e L eçon. D u toucher.
y a bien une pellicule au dessous du test des
crustacés; mais elle est fine, transparente, et elle
a très-peu de consistance. Dans les insectes sous
l ’état de larve, la peau qui s’enlève par couche,
dans le temps de la mue, est de même nature
et de même épaisseur que celle qui se trouve
dessous et qui doit lui succéder. L ’enveloppe même
des chrysalides coarctées, telles que celles des
lépidoptères et des diptères, ne peut être regardée
comme le cuir: c’est plutôt une espèce d’épiderme
corné. Enfin, sous l ’état parfait, on ne retrouve
dans les tégumens des insectes aucune partie qui
puisse être comparée au cuir. Les vers et les
zoophvtes sont absolument dans le même cas.
A R T I C L E I I I . "
Des muscles de la p e a u , ou du pannicule
charnu.
Nous avons fait connoître, dans l’article précédent,
la nature et l’organisation des différentes
couches des tégumens : nous allons étudier ici les
jnouvemens dont la peau est susceptible, et les
organes qui les produisent.
Dans l ’homme, la peau a très-peu de mouvement:
aussi le muscles qui s’y insèrent ont-ils peu de force
et d’étendue. Ils sont au nombre de trois paires:
deux de ces muscles sont spécialement destinés à
mouvoir la peau du front et de la tête, et le
troisième agit sur les tégumens du col et des joues.1
Tout l’espace compris entre l ’occiput et la partie
supérieure des orbites, immédiatement au dessous
du cuir, est occupé par un muscle digastrique, en
grande^ partie aponévrotique , et qu’on nomme
fronto-occipital ( occipito-frontien). Les fibres
charnues sont très - courtes et situées aux deux
extrémités de la large aponévrose qui forme comme
une calotte au dessus du crâne. Les antérieures
sont attachées à la peau au dessous des sourcils;
les postérieures s’insèrent à une ligne transversale
supérieure de l’os occipital; elles se glissent par
leur autre extrémité sous la calotte aponévrotique
à laquelle elles se fixent. Ces muscles sont plus
prononcés dans certains sujets que dans d’autres:
ils sont destinés à relever les sourcils; ils froncent
aussi la peau du front et produisent ainsi les rides
transverses plus ou moins parallèles qu’oij y remarque.
Immédiatement au dessous des fibres charnues
antérieures de l ’occipito-frontal, dans la ligne qui
correspond aux sourcils, on trouve d’autres fibres
charnues, qui s’attachent d’une part à l ’éminence
nasale de l’os du front, et de l’autre, en partie
a la peau des sourcils, et en partie aux fibres
charnues dont elles sont recouvertes. Ces petits
muscles, qu’on a nommés surciliers ( fronto -
surciliehs ) , contrebalancent l’action des oecipito-
froptaux. Ils rapprochent aussi les sourcils l’un
a n