les h alyotides, etc. Parmi les acéphales, la
plupart ont aussi de ces appendices, et même très-
nombreuses. Dans les espèces ou le manteau s’ouvre
tout entier, il y en a tout autour, et sur-tout vers
l ’anus : telles sont les huîtres, les moules, les
anodontes, etc. Dans celles où le manteau ne
s’ouvre que par un tube, les appendices sont
attachés au pourtour de son orifice : telles sont
les venus, les coeurs, etc. Le tube lui - même
leur fournit un excellent instrument du tact, Les
bras charnus et ciliés des lingules et des tére-
bratules ne sont pas moins propres à cet emploi ;
mais ceux des anatifes doivent être bien inférieurs
à cause de leur, substance cornée. *
On retrouve aussi des barbillons dans plusieurs
espèces de vers. Ils paroissent quelquefois formés
de différentes articulations , comme les antennes
des insectes ; et nous avons vu des nerfs se porter
dans ceux de Vaphrodite et des néréides. Il n y
en a pas dans les lombrics et dans les sangsues;
mais ces dernières y suppléent, par les deux disques
qui terminent leurs corps.
Les antennes des insectes paroissent principalement
destinées au sens du toucher. Nous avons
indiqué les nerfs qui s’y portent. Les entomologistes
ont décrit leurs formes, qui sont très-nombreuses
; ils en ont même tiré des caractères pour
les genres : il seroit donc superflu de s’y arrêter
ici.
Quelques larves ont des tentacules rétractiles
comme celles des limaces.
Dans celles de plusieurs espèces de papillons ,
comme le P o d a lir e , le Machaon, Y Ap ollon ,
c est une branche unique qui sort entre l’occiput
et le corps, et qui se bifurque à son extrémité
comme un Y . Cet appendice paroît plutôt un moyen
dé défense contre la piquure des ichneumons
qu’un organe du toucher : il est enduit d’une liqueur
amère et odorante.
Dans le bombyce à queue fourchue {vinula) ,
les appendices rétractiles, comme celles,’ des limaces
, sont situées au dessus de l’anus à l ’extré-
mité de deux espèces de cornes charnues.
Les, bras, les aigrettes, les bouquets de plusieurs
zoophytes, les innombrables tentacules des étoiles,
des oursins, des actinies, les rameaux Compliqués
des méduses, sont encore d’excellens organes du
toucher ; mais ils ont été suffisamment décrits par
les naturalistes. 1 ^
A R T I C L E V I I .
Des parties insensibles qui munissent les organes
du toucher , et les préservent contre
des impressions trop fortes.
L ’é p i derme défend la p eau , et empêche le
contact des corps extérieurs de devenir doulou-
reux J mais il ne sufiiroit pas dans toutes les cir-
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