masse applatiè en forme de lame, dont la partie
antérieure produit quatre gros nerfs qui, avec les
quatre pareils de l’autre côté, vont se rendre en
devant dans les huit pieds qui couronnent la
tête : nous reviendrons sur leur distribution. En
dessous, ces lames se joignent et complettent ainsi
le tour de l’oesophage.
Deux autres paires principales naissent de chaque
côté tout près de l’origine du collier. L a première est
la paire optique : elle se rend directement dans l ’or-
bite. Après y avoir fait un trajet très-court, elle
pénètre dans la sclérotique et s’y dilate en un
ganglion plus gros que le cerveau et qui a la forme
d’un rein, dont le côté concave est du côté du cerveau.
La substance de ce ganglion paroît la. même
que celle du cerveau. Sa’ convexité produit plusieurs
centaines de petits nerfs fins comme des cheveux
, qui traversant la choroïde par autant de
petits trous pour aller former la rétine.
L a seconde paire .est celle des muscles du sac.
Son origine est un peu au dessous de celle de la
précédente. Chacun de ses nerfs descend obliquement
-, et après être sorti de la cavité cérébrale,
il se glisse entre les muscles qui retiennent la tête,
et se porte sur la partie latérale du sac assez près
de son bord supérieur entre le corps et les branchies.
Il s’y partage en deux branches, dont l’une descend
directement vers le fond du sac, et dont
l ’autre se dilate en un ganglion arrondi qui produit
une multitude de nerfs disposés en rayons. Ces
Anf. T. Nerfs des céphalopodes. Soi
nerfs se distribuent tous aux libres charnues du
sac et des nageoires.
La partie antérieure et inférieure du collier
donne encore naissance à deux paires de^ nerfs.
La première paire est celle des nerfs acoustiques :
ils sont très - courts, attendu qu’ils ne font que
traverser une lame cartilagineuse pour penetrer
dans l’oreille et s’y épanouir.
La deuxième paire sort du cartilage par deux
trous très-rapprochés etsitués au dessous desoreillles.
Lés deux nerfs qui la composent descendent en
dedans du péritoine vers le fond du sac. Arrives
a peu près à la hauteur du coeur, ils forment
un plexus assez compliqué, dont sortent tous les
nerfs qui se rendent aux dilférens viscères.
Chaque pied â un nerf qui le traverse d’une
extrémité à l’autre comme un axe , et qui est
situé dans un canal, que nous avons déjà décrit
en traitant des muscles de ces pieds. Ce nerf e:t
renflé d’espace en espace par de nombreux ganglions
qui le rendent comme tuberculeux, et de
chacun desquels partent dix ou douze filets nér-
veux : ces filets percent en divergeant les muscles
de l’intérieur du pied auxquels ils fournissent 5
mais ils se rendent principalement aux ventouses.
Cette description du système nerveux est prise
du poulpe. Les autres céphalopodes n’en diffèrent,
guères que parce que leur cerveau est moins distinctement
divisé et ne présente pas des sillons aussi
ittiarqués.