de fo u rm ilie r s , comme celui à deux doigts, ont
au contraire une laine très-fine. Plusieurs ont des
écailles dures et tranchantes qui sont couchées les
unes au dessus des autres comme les tuiles d’un
toit : tel est le cas des pangolins ( manis , Lin. ).
D ’autres ont des piquans, comme le fourmilier
épineux ( echidna). Le genre des tatous(dasypus),
outré les écailles ou bandes osseuses à comparti-
mens réguliers qui revêtent leur dos et leur tete,
ont des poils ra re s, courts et roides, semblables
à ceux des èléphans ; mais ces poils tombent
avec l’âge.
Les cochons sont, parmi les pachydermes,
ceux qui ont le plus de poils : on les nomme soies;
elles sont rares, et souvent fendues à leur extrémité
libre. Les autres genres en ont très-peu.
Nous avons déjà indiqué la nature des poils de
Yélan et d u musc. Les boeufs, les cerfs, les antilopes
, la g ir a fe , ont généralement le poil court.
Les chameaux ont un poil très-fin et très-doux, surtout
la vigogne ( camelus vicunna ) : tous ont des
callosités dénuées de poils sur les genoux et sur
la poitrine. Les chèvres ont le poil long et fin; elles
ont le menton garni d’üne espèce de barbe pointue.
Les brebis ont un poil long, frisé, crépu, entremêlé
^ duquel on a donné le nom de laine.
Les solipèdes ont généralement les poils courts
comme les ruminans. On a donné plus particulièrement
le nom de cfins à ceux du cel et de la
queue, qui sont beaucoup plus longs.
Les amphibies ont le poil court, roide et très-
serré.
Nous avons déjà dit que les cétacés en sont
totalement privés.
Les poils de tous ces animaux, quelque soit la
forme qu’ils affectent, laines, soies, épines, p iquans
, écailles, etc., donnent par l’analyse chimique
à peu près les mêmes résultats. Soumis à
l’actiôn du feu et à l’air libre, ils se fondent ou
se liquéfient d’abord en se boursouflant ; ils donnent
ensuite une flamme blanche et se réduisent en
charbon noir, très-difficile à incinérer.
Traités par la distillation à feu nu, on en relire
une liqueur rougeâtre, qui contient du prussiate
d’ammoniaque et un autre sel à base d’ammoniaque
, combinée avec un acide animal particulier
, que Berthollet a nommé zoonate d’ammoniaque.
Le charbon qui reste au fond de la
cornue est léger ; il contient du carbone et du
phosphate de chaux.
Les poils ne se dissolvent pas entièrement dans
l’eau bouillante ; mais il s’en détache une matière
mucilagineuse qui est la moelle : ils sont entiè-
ment solubles dans les alcalis caustiques et dans
quelques acides.
2°. Des plumes.
Elles sont propres aux oiseaux, comme les poils
aux mammifères, les écailles aux reptiles et aux
poissons.