684 X V e L eçon. IIe Section. B u goût.
nous n’avons aucun moyen d’estimer dans de»
organes si petits.
Les p a lp e s , barbillons ou antennules, sont de&
filamens le plus souvent articulés , qui sont attachés
à quelques parties de la bouche des insectes,
et que ces animaux remuent sans cesse pour toucher
leur nourriture pendant qu ils mangent.
Quelques-uns les ont crus destinés au goût , d’autres
cà l’odorat; d’autres enfin les croyent de simples
organes du toucher. Quoique ces opinions ne
soient pas très-éloignées l’une de l’autre, quil ne
soit pas même impossible que ces organes remplissent
à la fois deux ou plusieurs de ces fonctions
, il est clair que nous ne pouvons obtenir
aucune certitude sur cet objet. Nous décrirons ces
palpes en même temps que le reste des organes
manducatoires des insectes.
A R T I C L E I I I .
B es tégumens de la langue.
A. B a n s l ’homme.
L es muscles qui forment le corps de la langue
sont entourés d’un tissu cellulaire abondant, et
revêtus d’une membrane épaisse, qui n est qu une
continuation de celle qui tapisse l ’intérieur de la
bouche , et par conséquent de la peau extérieure
du corps.
Ses caractères particuliers sur la langue sont
l’épaisseur et la mollesse de la partie analogue
à l’épiderme ; mais sur - tout le développement
extraordinaire des papilles, qui quoique parois-
sant au fond, de même nature que celles de la
peau, sont beaucoup plus grandes, plus serrees, et
laissent mieux voir leur structure intime.
Toute la face supérieure de la langue, depuis
la pointe jusque fort près de sa racine, est. couverte
de papilles appelées coniques, parce que
c’est en effet leur figure ; elles sont serrées comme
les soies d’une brosse ; sur le milieu de la langue
et vers sa pointe , elles sont hautes et aiguës ;
leur sommet se divise en plusieurs pointes ou
filets ; vers les côtés, elles se raccourcissent graduellement,
et se réduisent à de simples tubercules
mousses.
Parmi ces papilles , en sont éparses d’autres
plus grandes, mais beaucoup moins nombreuses,
dites en champignon , ou fu n g if ormes ; elles
sont portées par un pédicule mince , et se terminent
par une tête grosse et arrondie. Il y en
a plus vers le bout de la langue que par - tout
ailleurs.
Enfin, vers la base de cet organe, sont environ
dix tubercules demi-sphériques , entourés chacun
d’un bourrelet circulaire, et nommés à cause de
cela papilles à calyce ,* elles sont disposées sur
deux lignes qui représentent un V , dont la pointe
est tournée vers le gosier.