y devient aussi presque muqueux, et qu’il a beaucoup
de rapport avec celui de l’extérieur des
poissons.
On retrouve aussi un épiderme dans les animaux
sans vertèbres. Ceux qui vivent dans l’eau
l ’ont ordinairement muqueux et d’une épaisseur
très-variable dans les diverses espèces.
Dans les céphalopodes, il est à peu près comme
dans les poissons.
Dans les gastéropodes nus, il a beaucoup de
rapports avec celui des salamandres et des grenouilles.
Dans les testacés, en général , on retrouve
l’épiderme à la surface des coquilles. Dans celles
de terre, comme les hélices, c’est une pellicule
sèche qui se détache très-facilement, lorsqu’après
la mort de l’animal son test a été exposé aux
intempéries de l’atmosphère, ou lorsqu’on le plonge
dans l’eau bouillante. Dans les cmodontes, les
moules et autres bivalves on voit un épiderme
semblable qui enveloppe extérieurement la coquille.
Cet épiderme manque toujours à la surface
des parties saillantes sur lesquelles l ’animal
traîne sa coquille sur le sable , parce qu’il s’y
est usé. Dans quelques espèces de coquilles, l’épiderme
est épais et velu : ce qui l’a fait nommer
drap de mer. Il est très-remarquable dans plusieurs
espèces du genre arche de Linneus : c’est
même pour exprimer cette particularité, qu’il en
a désigné, une sous le nom de velue, pilosa.
Dans tous les testacés, l’épiderme qui enveloppe
la coquille se continue avec la pellicule qui revêt
l’animal ; mais il éprouve le même changement
que celui qui, dans les animaux à vertèbres, pénètre
dans l ’intérieur du corps. Il est mince et
comme muqueux sur toutes les parties qui ne sont
pas soumises à*l’action du fluide ambiant. Aussi,
dans les espèces de gastéropodes, dont la coquille
est cachée sous la peau et ne sert pas de défense,
l’épiderme ne change-t-il pas de,nature. Nous en
avons des exemples dans quelques espèces d’a p li-
sies et de scy liées, ainsi que dans l’animal qui
produit la coquille nommée , par Linn é , hélix
lialyoioidea (Lam : sigaret).
Dans les crustacés et dans les insectes, soit sous
l’état de la rv e , soit sous celui de nymphe ou
d’insecte parfait, il ,y a un. véritable épiderme;
mais comme cette peau , lorsqu’elle est une fois
desséchée et durcie , n’est plus susceptible de
s’étendre pour se prêter à l’accroissement de l’animal,
à mesure que l’insecte augmente de volume,
et à des époques déterminées pour chaque espèce,
mais sur lesquelles la chaleur atmosphérique paroît
avoir beaucoup d’influence , l’animal quitte son
épiderme dont il sort comme d’un fourreau. On
nomme mue cette crise , à laquelle l’insecte est
souvent plusieurs jours à se préparer, et qui lui
est quelquefois mortelle. L a plupart des chenilles
de pap illons et de bomhices changent ainsi sept
fois de peau avant de passer à l’état de chrysalide»,
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