son entrecroisement jusqu’à celui où il entre dan$
le globe de l’oeil pour former la rétine. Nous ferons
connoîlre sa terminaison dans la leçon du
sens de la vue.
Dans tous les animaux à sang rouge, sans exception,
le nerf optique vient d’un tubercule particulier
du cerveau, ainsi que nous l’avons indiqué.
Après s’être entrecroisé avec celui qui lui correspond
, il se rend ' directement à l’oeil du côté opposé.
Dans les mammifères, les oiseaux et les reptiles,
il est très difficile de distinguer ces nerfs dans leur
union ; mais dans les poissons, et sur - tout dans
ceux qui ont un squeicte osseux , on voit manifestement
que ces nerfs se croisent sans se confondre
: ils sont à la vérité collés par de la ceî-
lulosité. On reconnoît et l’on démontre là très-
facilement que le nerf optique du côté gauche va
à l ’oeil droit, et vice versa. Dans les poissons
cartilagineux ce croisement est moins apparent.
L e nerf optique des gros animaux présente une
structure très remarquable. Son névrilème, ou l’enveloppe
qui lui est fournie par la pie - mère, le
partage inférieurement en un grand nombre de
canaux longitudinaux, qui contiennent la substance
médullaire. On parvient à rendre cette structure
îrès-sensible, en faisant dissoudre la partie médullaire
par la macération j on soufïe ensuite le
nerf et on le fait dessécher.
Des coupes de ce n e r f , ainsi préparées, dé-
Ar t . III. N e r f oculo-musculaire. 19g
montrent la disposition des canaux qui le parcourent.
Au reste, ces filets nerveux sont beaucoup mieux
séparés dans les nerfs optiques des poissons, et
n’ont point ici besoin de préparation particulière
pour être démontrés. Ils sont ordinairement ap-
plattis comme les autres nerfs, et ils paroissent
quelquefois formés par une lame médullaire très-
mince, plissêe plusieurs fois sur elle-même et contractée
en forme de cordon : cela a lieu notamment
dans la morue et Vespadon.
A R T I C L E I I I .
Des nerfs de la troisième , quatrième et
sixième p a ir e s .
I. D u n e r f oculo-musculaire , ou d e la troisième
p a ir e .
A p r è s avoir percé la dure-mère au côté de
l’apophyse elinoïde postérieure, chacun de ces
nerfs se glisse dans l’épaisseur de cette membrane
pour parvenir vers la partie la plus large de la
fente sphéno-orbitaire. Arrivé dans l’orbite , il se
partage en deux branches : 1 une petite, qui s«
distribue dans le muscle droit supérieur de l oeil
et dans le releveur de la paupière supérieure .
souvent il contribue à la formation du ganglion
ophthalmique qui produit les nerfs ciliaires y 1 autre
branche est un peu plus, considérable.. Elle- se
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