une de ces cellules qui est plus grande ,. et surtout
beaucoup plus longue que les autres, et qui
s’étend jusque sur le cornet supérieur qu’elle recouvre
comme un toit. Dans le cochon, elle
s’amincit vers le bas en une lame qui se soude
sous le bord externe de l’os propre du nez de
chaque côté, et ce bord a l’air par là de se recourber
en dedans pour former un toit au cornet
inférieur. Cet amincissement commence bien plus
haut dans les carnassiers, en sorte que la partie
creuse de la cellule en question n’y est pas plus
longue que dans les autres.
C. Dans les oiseaux.
Le côté externe de chaque narine est occupé
par trois ordres de lames. Le cornet inférieur
n’est qu’un rep li, tenant d’une part à l’aile du
nez , de l’autre , au septum. Le moyen , ou le
plus grand , dont Scarpa compare la ligure à celle
d’une cucurbite , adhère par son fond à la partie
osseuse du septum ÿ il est formé d’une lame qui
se replie deux fois et demie sur elle-même. Le
supérieur , qui a quelque rapport avec une cloche,
adhère à l’os du front et à l ’os unguis, et contient
deux loges qui se prolongent chacune en un tube
creux, dont l’interne va jusqu’auprès de l’orbite,
e t , dont l’externe finit en cul-de-sac derrière le
cornet moyen. Ces trois cornets divisent la cavité
nasale en trois méats $ ils varient en grandeur
et en inflexions, selon les espèces. Scarpa, dont
nous empruntons cette description, assure que le
moyen ne se tourne qu’une fois et demie dans
les gallinacés et les passereaux, et que le supérieur
y est" extrêmement petit. Il croît un peu dans les
pies, bien davantage dans les oiseaux de proie,
et encore plus dans les palmipèdes 5 enfin , dans
ceux de rivage, il remplit à lui seul plus des
deux tiers de la cavité, pendant que le moyen
est très-grêle , ne se tournant qu’une fois et demie ■,
et que l ’inférieur n’est qu’un pli insensible.
Ces cornets sont généralement cartilagineux.
Harwood dit qu’ils sont membraneux dans le
casoar et Valbatross : ils m’ont paru osseux dans
le calao et le toucan.
D. Dans les reptiles.
Les reptiles ont aussi différentes lames saillantes
dans l ’intérieur de leurs narines ; mais elles sont
simplement produites par des replis de la membrane
interne, et non soutenues par des lames
osseuses. L a tortue en a trois, qui divisent sa
cavité nasale en plusieurs fossettes. Celle du milieu
répond à l’ouverture externe des narines, entre
elle et la suivante est un canal oblique qui
conduit aux narines postérieures. On ne trouve
que quelques tubercules dans les grenouilles et
autres petites especes. Il ne paroit pas qu on ait
fait des recherches sur le crocodile.