166 X IIIe L eçon. De V oreille.
fait véritablement plusieurs tours de spirale a«;,
tour d’un axe conique, et représente par conséquent
très-bien une coquille de limaçon.
Les trois canaux dans 11homme sont presque
égaux. Aucun ne croise l’autre. L ’horizontal est
un peu plus petit. L e vertical antérieur , et le
postérieur s’unissent par une de leurs extrémités.
Chacun des trois a une am poule, mais peu renflée.
Le vestibule est un peu arrondi. Le limaçon
est situé en avant et un peu en dedans j le plan
de sa base est presque vertical et dirigé obliquement
d’arrière en avant et de dehors en dedans.
L a largeur de cette base n’excède pas cells
du canal horizontal.
L a spirale fait deux tours et demi, elle diminue
rapidement, en sorte que le limaçon approche
en total de la forme globuleuse. Comme l’axe du
limaçon est oblique ; les deux rampes sont, l ’une
antérieure et externe , l ’autre interne et postérieure.
L ’interne, qui est plus près de la base du
limaçon est un peu plus longue , et se redresse pour
aboutir à la fenêtre ronde qui donne dans la caisse
du tympan. L ’externe, qui est plus près de la pointe,
va au vestibule, qui communique lui-même avec
la caisse par la fenêtre ovale. Les proportions
pntre les parties du labyrinthe varient beaucoup
plus dans les espèces.
Dans les chauve-souris proprement dites, et
encore plus dans le fe r -à - c h e v a l, le limaçon surpasse
beaucoup les canaux sémi - circulaires en
Art*. II. Du labyrinthe membraneux. 467
grandeur. Le limaçon du fe r -à -c h e v a l est quatre
fois plus large que la circonférence d’un des canaux
, et le diamètre de sa cavité est dix fois plus
grand que celui de la leur.
Cette disproportion est beaucoup moindre dans
la roussette.
Dans la plupart des carnassiers, et dans 1«
cochon , l’éléphant et le ch e va l, le limaçon est
aussi plus grand à proportion des canaux que dans
l’homme ; mais dans la taupe il est petit. Le lièvre
l’a aussi plus petit à propot lion que 1 homme. L a
proportion de celui des ruminans est à peu près
la même que dans l ’homme., Dans tous ces animaux
, sa forme est celle que les conchylidogistes
nomment turbinée , c’est - a - dire en cône arrondi
ou bombé ; et le nombre de ses tours est, cornais
dans l’homme, de deux et demi.
Le cochon-d’Inde , le cabiai et; le porc-épic ,
ont un limaçon turriculé , et dont les tours sont
au nombre de trois et demi. Ce sont les seuls;
exemples que je connoisse de ce nombre. Le rat
ordinaire n’en a comme les autres quadrupèdes
que deux et demi.
Dans les cétacés, le limaçon est fort grand 5
toutes ses parties sont bien développées ; mais sa-
spirale reste presque dans le même plan -, sans
s’élever sur son axe ; il ne fait d’ailleurs qu’un tour
et demi. Les canaux sémi-circulaires sont si minces,
que Camper en a long-temps nié l’existence. Ils
y sont ' cependant, absolument comme dans les
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