nouveau en un seul tronc : cela paroît être ainsi
au moins dans le plus grand nombre des carnassiers.
L ’éléphant et le castor n’ont point offert
cette disposition.
Dans les oiseaux, les vaisseaux artériels et veineux
sont analogues à ceux des mammifères. Nous ne
les avons pas encore bien étudiés : nous nous proposons
de faire des recherches à cet égard, ainsi
que pour ceux des reptiles.
Dans les poissons , et spécialement dans les
cartilagineux, comme les raies, les squales, les
vaisseaux artériels du cerveau proviennent de deux
troncs récurrens de la première paire de veines
branchiales. Ces deux artères remontent en devant
vers le crâne qu’elles percent en dessous à peu près
dans le point de son union avec la colonne vertébrale.
Parvenues dans la cavité encéphalique,
elles se partagent chacune en trois rameaux, l’un
qui descend dans le canal vertébral, pour s’unir
à son correspondant de l’autre côté et à un petit
tronc moyen dont nous parlerons par la suite. La
réunion de ces trois rameaux forme une grosse
artère qui suit la moelle épinière en dessous, et
qu’on pourroit nommer l ’artère spinale. Il s’en
sépare beaucoup de ramifications qui suivent le
trajet des nerfs. Le second rameau de l’artère
vertébrale se porte obliquement en avant au dessous
de la moelle épinière ; il rencontre là le tronc
moyen et le rameau correspondant de l ’autre cote :
nous en parlerons par la suite. Le troisième
rameau de l’artère vertébrale est le plus antérieur ;
arrivé sur la naissance de la moelle épinière , il
donne deux rameaux qui se rendent à un anneau
vasculaire produit par le vaisseau moyen qui passe
au travers, de manière à former une espèce de <x>,
ou de phi grec m a jeu r, accompagné de deux
moitiés de cercle accolés en sens opposé o<i>c. L e
rameau continue encore de se porter en avant à
la hauteur des nerfs de la huitième paire ; il a’en
détache là de nouveau deux troncs qui, venant a
se rejoindre , font le commencement du vaisseau
moyen, dont nous avons parlé plusieurs fois , et
qui finit par former l’artère spinale en suivant
ainsi toute la ligne inférieure du cerveau. L e
rameau antérieur, continuant de se porter en avant,
fournit beaucoup de petites artérioles au cerveau ;
il passe sous l’origine du nerf de la cinquième paire ;
et enfin, arrivé sous le tubercule olfactif, il s’y
épanouit en patte d’oie et l ’environne de toutes
parts.
Tels sont les rameaux principaux de l’encéphale
des poissons. Les vaisseaux veineux sont aussi
fort nombreux, et rampent dans la graisse ou la
liqueur muqueuse dont est enveloppé le cerveau.
Nous ne les connoissons pas encore assez pour
pouvoir les décrire.