I l suffit de regarder avec un peu d’attention la
base des grandes antennes, à sa face inférieure,
pour appercevoir ce tympan.
Fabricius et Scarpa l’ont décrit en détail.
B. Dans les seiches ,
L oreille est presque aussi simple que dans lea
ecrevisses; mais elle est entièrement cachée dans
l ’épaisseur du cartilage annulaire qui sert de base
aux grands tentacules ou pieds de ces animaux.
L a membrane du labyrinthe est aussi une simple
bourse, de forme ovale ou arrondie. Dans la
seiche commune ( sépia officinalis )> elle a en
dedans plusieurs proéminences coniques, disposées
irrégulièrement. Ces proéminences manquent dans
les autres espèces. Dans la pulpe qui la remplit
est suspendu un petit corps, de substance osseuse
dans les seiches proprement dites, et semblable
à de l’amidon dans le poulpe.
Celui de la seiche commune a la forme d’une
petite valve de conque.
C. Dans les poissons d branchies libres,
L e labyrinthe membraneux commence à se
compliquer. Il est toujours composé de trois vaisseaux
sémi-circulaires plus ou moins grands, qui
aboutissent tous à un sac plus ou moins divisé
par des éfranglemens, et qui contient dans son
intérieur, outre la puple ordinaire, des osselets,
au nombre d’un, de deux ou de trois, selon le*
espèces, qui sont dans les poissons osseux d’uner
dureté égale à celle de la pierre ; ils* y sont
toujours suspendus au milieu de la pulpe par un
grand nombre de fibrilles nerveuses. Chacun des
trois canaux sémi-circulaires a un renflement, en
forme d’ampoule, près de l’endroit où il pénètre
dans le sac, et deux de ces canaux sè réunissent
par une de leurs extrémités, en sorte qu’il n’y
a que cinq ouvertures pour la communication
des canaux avec le sac , au lieu de six qu’il y
auroit sans cette réunion.
Tout ce qui regarde ces trois çanaux se retrouva
dans les classes supérieures, comme nous le verrons.
Cet appareil entier est situé dans les côtés de la«
cavité du crâne , et s’y trouve fixe par du tissu
cellulaire , des vaisseaux et des brides osseuses ou
cartilagineuses.
Les poissons diffèrent les uns des autres par la.
forme et la proportion des parties de leur labyrinthe
, et par celles des osselets pierreux qu’il
contient.
Des trois canaux, l ’un se dirige obliquement
en avant et en dehors dans un plan presque vertical
; le second en arrière et en dehors, aussi-
dans un plan vertical ; le troisième est presque
horizontal et extérieur aux deux autres. Ce sont
l ’extrémité postérieure du premier, et l ’antérieure
du second , qui se réunissent en un seul canal pour
pénétrer dans le sac. Leurs deux autres extrémités,
«t Les deux du troisième y entrent chacune à part*
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